Pensionnaire de la superdivision de la balle au panier depuis presque trois ans, l'US Sétif, le porte-flambeau du basket des Hauts-Plateaux, s'est vite imposée dans le gotha du basket algérien. Abdesslem Djarroudi, son manager général, a bien voulu nous parler de son club qui s'installe en haut de la pyramide… -Quelle appréciation faites-vous du parcours de votre cinq ? Nous sommes globalement satisfaits du parcours effectué jusque-là. D'autant plus que nous sommes qualifiés pour le tournoi de AS. Après la 4e place de l'exercice dernier, nous voudrions boucler la saison sur le podium. Il est vrai que la concurrence du GSP, du CSC et du CRBDB sera rude, mais nous ferons le maximum pour améliorer la performance de 2013. Avides d'exploits, les jeunes qui travaillent sans rechigner sont décidés à bousculer l'ordre établi… -Comment avez-vous fait pour réaliser ces résultats ? Travail soutenu, persévérance et sérieux sont les leitmotive des dirigeants, entraîneurs et joueurs de l'USS qui commence à récolter les fruits des efforts consentis ces dernières années. La victoire du week-end dernier à Constantine, où il n'est pas donné au premier venu de prendre le dessus sur le CSC qui n'est autre que le champion en titre, démontre que nous sommes sur la bonne voie. -Que pensez-vous du niveau de notre basket-ball ? Il ne faut pas se voiler la face, le niveau reste faible pour ne pas dire très faible. On ne peut l'améliorer avec des équipes mal entraînées. On doit savoir que des formations de la superdivision n'ont pas où s'entraîner. Pour pouvoir aller de l'avant, on doit impérativement régler le problème inhérent aux infrastructures, un facteur important pour rehausser le niveau de notre basket disposant pourtant d'un bon potentiel humain. -Quels sont les problèmes rencontrés cette saison ? Je ne vais pas vous parler du volet financier qui ne se pose pas avec une certaine acuité à l'USS, soutenu et aidé par la DJS et la commune de Sétif qui ne ménagent aucun effort pour nous accompagner. Néanmoins, une salle spécial basket-ball nous fait défaut car à ce niveau de la compétition, on ne doit plus se contenter de 5 petites séances par semaine. L'USS, qui ambitionne à moyen terme de mettre le titre en point de mire, doit s'entraîner plus de 18 heures. Sans parler du travail individuel et spécifique important à ce niveau. -Que pensez-vous de l'apport des étrangers ? Sans exagération aucune, l'apport des étrangers est non seulement bénéfique mais ramène un plus à notre championnat. Il permet à nos jeunes de se mesurer à des joueurs d'un autre niveau et gabarit. Une telle expérience doit être maintenue sans pour autant négliger la formation. -A ce propos, quelle place occupe un tel volet à l'USS ? Avant de répondre à une telle question, laissez-moi vous dire que sur les 14 joueurs de notre équipe fanion, 12 sont de Sétif. Ceci dit, la formation à l'USS n'est pas théorique puisque notre association, qui dispose de 162 licences (filles et garçons, de 5 à 30 ans), a depuis 2004 décroché de nombreux titres nationaux en jeunes. Lesquels ont ces dernières années participé à 7 tournois internationaux en Europe (France, Italie et Belgique). Il y a lieu de noter que 4 de nos cadets et 2 juniors sont des internationaux.