A l'initiative de l'association Chrysalide et des éditions Barzakh se tiendront du 13 au 18 du mois en cours à Alger les premières rencontres sur le médecin et philosophe Averroès (Ibn Rochd) avec comme question « Vivre ensemble ? ». Tables rondes, projection de film, concerts et exposition de photographies seront organisés pour marquer ce rendez-vous. Le programme élaboré en conséquence a été présenté par Sofiane Hadjadj (éditions Barzakh) lors d'une conférence de presse animée hier à cet effet à la Bibliothèque nationale (BN) à Alger. Selon ce dernier, nombreux penseurs, journalistes et écrivains de pays méditerranéens (Maroc, Tunisie, Grèce, Turquie, Espagne, France) prendront part à ces rencontres. Il s'agit, entre autres, de la philosophe française Florence Dupont, de l'historien marocain Bensalem Himmich, du philosophe Youssef Seddik (Tunisie), de l'écrivain Takis Theodoropoulos (Grèce), du poète Alaâ Khaled (Egypte), de l'historien Edhem Eldem (Turquie), du critique et journaliste culturel Pierre Abi Saâb et de l'homme de théâtre Maurici Farre (Espagne). Côté algérien, y seront présents l'historien Daho Djerbal et l'écrivain et essayiste Malek Alloula. Ensemble, ils animeront des tables rondes. Les thèmes à débattre sont « Des âges d'or du vivre ensemble ? », « Replis identitaires, fin du cosmopolitisme » et « Vivre ensemble, quelles utopies ! ». Les tables rondes et l'exposition de photographies se tiendront à la BN. Les concerts de musique seront animés au Bastion 23 et à la salle Ibn Zeydoun. La filmathèque Zinet abritera les projections de films. Outre son statut de médecin et de philosophe, Averroès (Cordoue en Espagne 1126 - Marrakech 1198) a étudié la physique et les mathématiques. En latin, il rédigea un traité en médecine (Colliget). Il se consacre, entre autres, à la pensée du philosophe grec Aristote, d'où son œuvre Commentaires sur la métaphysique de l'œuvre d'Aristote. Ses idées lui valurent des ennuis. En effet, l'Eglise les condamnant en 1240 puis en 1513. Elle les considère dangereuses. En son temps, il est condamné aussi par les siens au nom de l'Islam. Il lui est reproché d'avoir déformé les préceptes de la religion musulmane.