L'Etablissement de réalisation et de maintenance de l'éclairage public d'Alger (ERMA) s'applique à rendre la capitale plus « lumineuse ». Telle est la déclaration de son directeur général, Miloud Boudali. Reconnaissant les limites de sa tâche, le directeur fera savoir que « des efforts méritoires pour rendre la capitale plus attrayante sont entrepris. Le wali est à cheval sur cet aspect longtemps négligé en raison de la décennie passée. La capitale n'a pas eu d'investissement à la hauteur de son envergure. » Seules 28 communes des 57 sont couvertes par l'ERMA qui gère quelque 68 200 points lumineux, représentant 60% du parc de la capitale. Les disparités dans les localités couvertes s'expliquent par la débandade ayant caractérisé la décennie écoulée, atteste notre interlocuteur. Les agents chargés de la maintenance ne pouvaient, eu égard au climat de terreur, accomplir leur travail de nuit. « Les 15 communes que géraient le Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA) avaient reçu le gros des apports, les autres étaient laissés pour compte. La situation a quelque peu perduré avant de connaître une amélioration certaine de nos jours ». Cette année, une restructuration touchant l'organigramme de l'entreprise est intervenue. « Elle concerne, selon M. Boudali, la décentralisation de nos services aux fins de se rapprocher des communes déjà couvertes ». « Nous comptons actuellement des antennes dans 10 circonscriptions administratives. L'établissement compte, si les besoins s'en font sentir, à en croire le premier responsable de l'EPIC, s'élargir à d'autres communes à condition que les subventions suivent ». L'établissement possède 89 engins et véhicules pour un effectif total de 416 personnes, dont 60% sont versés dans l'intervention, 40% dans la logistique et 10% s'occupent des tâches administratives. actes de vandalisme L'établissement connaît des gênes des plus récurrentes. Il s'agit du piratage du réseau électrique et du vol de câbles. Pour l'année 2005, le vol de câble a causé un préjudice de quelque 4 millions de dinars, alors que pour le premier semestre de cette année, on en est à 1 million de dinars, affirme le premier responsable de l'ERMA. Trois millions de dinars étaient le montant des pertes enregistrées en 2004. « Nous ne sommes pas les seuls à en pâtir. Sonelgaz connaît aussi pareille situation », relève le DG, en notant que le kilogramme de cuivre est cédé à 200 da le kilogramme. Les endroits les plus touchés restent les alentours de la décharge publique de Oued Smar, les localités de Dély Ibrahim et de Aïn Allah. La boîte publique est réduite, eu égard aux dommages occasionnés, aux dires de notre interlocuteur, à faire le guet. Profitant de l'engourdissement dû à la prière du vendredi, une personne, interpellée, volait 10 m à chaque fois que l'occasion se présentait pour les revendre. Six personnes ont été présentées, la semaine dernière, devant le tribunal pour ces faits. Par ailleurs, les plaintes des citoyens concernant les défaillances constatées dans le réseau s'élèvent à 1426 dont 1364 acceptées. « 62 n'entrent pas dans nos prérogatives », indique M. Boudali. « Dans peu de temps, la RN11 reliant Bab El Oued à Oued Mazafran sera prise en main. Ce tronçon où se trouve l'éclairage public sera refait sur 12 km. Y seront touchés quelque 1100 candélabres », atteste note vis-à-vis. Quelque 1000 points lumineux ont été rajoutés à ceux déjà existants. Ils sont localisés dans les communes de Megharia, El Harrach, Mohammadia, Belouizdad, Beni Messous.