Les pertes financières générées par les actes de vandalisme perpétrés contre le réseau d'éclairage public algérois sont énormes. Miloud Boudali, directeur général de l'Etablissement de réalisation et de maintenance de l'éclairage public d'Alger (ERMA), nous informe à ce propos, que « les pertes enregistrées durant l'année 2004 ont atteint 3 millions de dinars ». D'après le directeur général de l'ERMA : « Les pertes financières dues aux actes de vandalisme ont sensiblement augmenté durant l'année 2004 comparées aux années précédentes. » Même si les chiffres de l'année 2005 ne sont pas encore connus, tout porte à croire que les pertes financières seront plus importantes que celles de l'année 2004, puisque « les actes de vandalisme semblent être de plus en plus fréquents », indique notre interlocuteur. Les agressions contre le réseau d'éclairage public ne sont pas toujours l'œuvre de jeunes en mal de loisir. M. Boudali nous explique que certains revendeurs d'aluminium sont derrière un bon nombre de ces actes. « Dans de nombreux cas, les vandales coupent les fils électriques fabriqués en aluminium pour les vendre », informe le responsable, qui ajoute : « Le prix d'un kilo d'aluminium est cédé à environ 30 DA. » Un prix assez intéressant pour des personnes qui volent régulièrement les fils électriques. Le directeur général signale en outre que « de nombreux actes de vandalisme sont perpétrés contre le système d'éclairage public du réseau autoroutier ». M. Boudali déclare, en outre, que certains des auteurs d'actes de vandalisme commettent leurs délits pour d'autres raisons. « Certains voleurs endommagent les installations d'éclairage public pour pouvoir commettre des agressions à la faveur de l'obscurité dans certaines ruelles de la capitale », explique le DG. Il va sans dire que les actes de vandalisme représentent un véritable handicap pour l'ERMA dont la mission est, entre autres, d'étendre et de garantir le bon fonctionnement du réseau d'éclairage public.