La carte bancaire algérienne « de retrait et de paiement » est née. C'est à la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) que revient le mérite de la concrétisation de ce projet de longue date. L'opération officielle de lancement de cette carte bancaire a été effectuée hier au niveau du site de la Badr central informatique sis à Chéraga, à travers une démonstration de retrait. La démonstration a été faite en présence des partenaires internationaux de la Badr dans la réalisation de ce projet monétique. Des partenaires que sont ACI Worldwide, filiale de TSAI (Transaction systems architects inc.), qui est le leader mondial en monétique depuis 1975, Hewlett Packard, le leader mondial des serveurs de « haute disponibilité », et NCR, leader mondial des fournisseurs de Guichets automatiques de banque (GAB) avec 54% de parts de marché. Pour le chef de projet, Mansoura Mahmoud, directeur de la monétique et de la communication réseau à la Badr, la machine acquise pour la réalisation des opérations est l'une des plus fiables au monde dans la mesure où « elle offre une disponibilité quasi entière à la Badr de l'ordre de 99,99% ». Cette machine, ajoute-t-il, sera le « centre des instruments de paiement en Algérie ». Aussi, fait-il savoir, la Badr a été très stricte en exigeant de ses partenaires le maximum de sécurité. De son côté, le représentant de ACI Worldwide s'est dit très satisfait de la manière dont l'opération a été menée et du temps qu'elle a pris pour sa réalisation. « On n'a jamais assisté à une implémentation aussi rapide » affirme-t-il. En termes de sécurité, l'expert rassure en indiquant qu'il n'y a eu « aucune interruption durant les 25 dernières années ». Pour la concrétisation de ce projet de carte bancaire, la Badr, souligne Abderrezak Boudjema, directeur général adjoint chargé de l'informatique, de la comptabilité et de la trésorerie, « est allée vers une solution monétique interne ». La Badr et Algérie Poste, indique le responsable, « ont préféré mettre en place un serveur monétique interne à leur niveau tout en s'inscrivant, en même temps, dans la politique monétique nationale chapeautée par la Satim ». L'objectif escompté, selon lui, est d'aller, à travers la monétique, au-delà de l'opération de retrait en se lançant également dans la carte bancaire de paiement. A terme, annonce M. Boudjema, la Badr compte éliminer le chèque. « Tous nos clients auront une carte bancaire de retrait », indique-t-il.