La SMT, émanation de plusieurs banques tunisiennes, a été créée pour promouvoir et gérer le système des cartes de paiement bancaires : plate-forme monétique et transactions. La SMT a remporté plusieurs contrats en Algérie, destinés à promouvoir l'utilisation des cartes bancaires, avec la Banque de développement local pour la personnalisation des cartes monétiques, les transactions internationales des clients, l'utilisation des cartes étrangères sur les distributeurs de la banque algérienne. La Société Monétique Tunisie (SMT), entreprise à participations bancaires dans son capital et qui gère notamment tout de ce qui se rapporte aux cartes bancaires, de la personnalisation à la gestion des transactions via sa plateforme monétique, vient de signer un important accord avec la Banque de développement local (BDL). Au terme de cet accord, la SMT gèrera tout l'aspect personnalisation des cartes monétiques de cette banque algérienne, ainsi que les transactions internationales des clients de cette banque via les cartes et l'acceptation des cartes étrangères sur ses distributeurs. Le prix des transactions sera facturé comme pour les banques tunisiennes non actionnaires à la SMT, c'est à dire avec une simple marge de 5 % sur les taux appliqués à ses propres actionnaires. Ce contrat avec la Banque de développement local s'ajoutera ainsi à ceux déjà signés en Algérie avec le Crédit Populaire d'Algérie pour les transactions Master Card et avec d'autres banques, notamment en Libye pour la banque Amen Bank of commerce & investment et le Gimtel de Mauritanie. En Algérie, la carte bancaire est aujourd'hui encore peu répandue et est essentiellement utilisée pour effectuer des retraits d'argent au distributeur. Le projet de généralisation de la monétique fait partie intégrante de la réforme financière menée par le ministère des Finances, visant en particulier à moderniser les instruments de paiement. Il permettra de remplacer progressivement l'utilisation massive de la monnaie fiduciaire par la monnaie scripturale. A noter néanmoins que " la monétique est en phase de construction dans un cadre interbancaire. Cela prend beaucoup de temps et il faut une certaine planification ". La carte bancaire devient le premier instrument de paiement et l'Algérie ne doit pas rester à la traîne. Les banques algériennes ont déjà pris une bonne initiative de s'unir autour de la Société algérienne de transactions interbancaires et de la monétique (Satim) pour lancer le projet de paiement électronique. Certains experts ont estimé que le marché algérien peut contenir jusqu'à 10 millions de cartes à puce dans les 3 prochaines années, car il y a un potentiel important à développer, notamment en termes de généralisation des moyens de paiement électronique.