«L'usine de céramique et réfractaires, ETER/SPA de Guelma (ex-ECVE), a bénéficié du Fonds national d'investissement (FNI)», nous a déclaré Smaïn Kouadria, député membre de la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée populaire nationale (APN). C'est en réponse à une question orale de ce député de la wilaya de Guelma (PT), au sujet du devenir de l'usine de céramique de Guelma, que Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, a affirmé, dans la matinée d'hier, lors d'une séance consacrée aux questions des députés, que «le gouvernement a décidé une prise de participation de l'Etat à travers le FNI à hauteur de 30% dans le capital d'ETER/SPA de Guelma». Selon la même source, l'entrée du FNI dans le capital d'ETER permettra non seulement d'augmenter le fonds de cette entreprise en difficulté mais d'être une minorité bloquante au sein du conseil d'administration. A un stade très avancé des négociations, plusieurs contentieux devraient être réglés par le FNI. Il s'agit du payement de 4 mois et demi de salaires impayés, une meilleure solvabilité auprès des banques et «la mise à l'écart de certains actionnaires» qui ont fait défection à l'entreprise. Contacté à ce sujet, le PDG d'ETER Algérie, Samir Oumata, nous déclare : «C'est un soulagement de voir enfin le bout du tunnel et revenir vainqueur d'une longue bataille.» Pour rappel, ETER Algérie SPA est née suite à la cession de l'entreprise céramique et vaisselle de l'Est – complexe industriel de porcelaine de Guelma (ECVE) –, entérinée le 19 décembre 2006 par le Comité national pour les privatisations (CPE), avec avis favorable du ministère du Développement industriel. La production de porcelaine a été stoppée en 2011 suite à la détérioration des anciens fours et la vétusté du matériel de production. L'entreprise a connu en 2012 un déficit avec des salariés en grève et sans paie durant des mois. En 2013, la situation tend au rétablissement, notamment entre la nouvelle direction et les employés.