Djamel Eddine Labri, l'élève du Mouvement théâtral de Koléa (MTK), se produira ce samedi à la salle Ibn Zeydoun (Alger), pour interpréter son explosif one man show intitulé Boualem TNT. Le public connaisseur de Koléa avait découvert agréablement en avant-première la nouvelle œuvre de Youcef Taouint, lors de la soirée de clôture de la18e édition des journées théâtrales de Koléa, au mois d'octobre dernier. Ce monologue Boualem TNT est écrit et mis en scène par le président du MTK. A la suite d'une rencontre avec quelques critiques et les suggestions des hommes avertis sur le théâtre, l'âme du MTK, Youcef Taouint, a effectué un lifting de son produit culturel présenté en avant-première, avec la complicité du comédien, afin de présenter le one man show nickel au public algérois lors de la générale de ce samedi. Boualem TNT sera donc présenté avec finesse, pour faire défiler durant 70 minutes une cascade de tableaux d'abord, et ensuite les faire passer à la moulinette. Ces «vagues théâtrales» permettent au public d'Ibn Zeydoun, sans le choquer, de se retrouver en face de son miroir, grâce aux commentaires et à la chorégraphie du talentueux comédien. Youcef Taouint a su faire sortir les mots et les gestes, lui qui continue à écumer avec minutie l'environnement dans lequel vit le citoyen. Les entraves et la bureaucratie, qui irritent les citoyens quand ils se rendent dans les infrastructures de la santé, du transport, des routes, de la voierie et de l'administration locale, de l'hydraulique, de l'environnement, dans les agences de Sonelgaz et de la Seaal. Le président du MTK a davantage mis l'accent dans ce texte sur l'indifférence, l'incivisme, l'incompétence et le mépris de ces fonctionnaires indécrottables dans leur poste de travail. Le spectacle est assuré avec le ballottement des citoyens écrasés par ces incroyables attitudes qui font reculer le pays. Boualem TNT est un comédien studieux. Il avait démontré en avant-première à Koléa de quoi il était capable, pour tourner en dérision toute cette malédiction qui s'abat sur l'Algérien, au milieu d'un très simple décor très faiblement éclairé.