S'il est une cité où le commerce de la drogue et des stupéfiants est exercé au vu et au su de tout le monde, y compris la police, c'est bien Didouche Mourad. Jeunes et moins jeunes, les dealers sont à tous les coins de la cité et scrutent le moindre client pour lui proposer toutes les qualités de drogue allant du kif traité aux psychotropes en comprimés ou en gouttes, avons-nous constaté sur place. Ce constat amer est celui des habitants de ce quartier qui, pères et mères de familles, n'ont pas hésité à dénoncer cette situation préjudiciable à leurs jeunes enfants en proie à cet environnement malsain. «Ce que nous n'arrivons pas à comprendre, c'est que les éléments de la 5ème sûreté urbaine sont au courant de ce trafic de drogue à grande échelle mais ils ne réagissent pas. Pour preuve, il a fallu le déplacement des policiers de la wilaya d'El Tarf sur leur territoire de compétence pour arrêter un dealer dans ce même quartier et récupérer plus d'un kilogramme de kif traité. Nous sommes en droit de douter de la compétence des éléments de cette sûreté urbaine», dénoncent les mêmes habitants. Mais lorsqu'il s'agit d'autres infractions, notamment celles relevant des commerces, ils sont les premiers à se déplacer pour notifier les paisibles commerçants, relèvent les mêmes sources. Jadis propre et destination de bien-être, la cité Didouche Mourad, (ex-Lauriers Roses) est devenue aujourd'hui un lieu infâme où tous les maux de société sont présents. Les éléments de la 5ème sureté urbaine sont à remplacer immédiatement, car, preuves à l'appui, ils n'assument pas leur responsabilité, dont la plus élémentaire est de lutter contre le trafic de drogue. Quant aux autorités locales, elles sont appelées, plus que jamais, à s'intéresser à cette cité où les jeunes et moins jeunes sont en proie à la délinquance et à la déperdition scolaire. N'est-ce pas là une urgence.