«Comment y voir clair dans cet imbroglio infernal ?» (Martin du Gard) En fin de compte, on n'arrive pas à se retrouver dans ces «tracasseries administratives», contrairement aux orientations récentes relatives à la facilitation de la vie au citoyen. Jugez-en : d'abord, cette mascarade du permis à points qui n'en est pas un, bien que le sujet ait été traité en long et en large. Aussi, nous n'allons pas revenir sur cette histoire où l'on vous retire le permis de conduire suite à la commission d'une infraction, mais aussi on vous retirera des points y afférents. «En somme, du deux en un». Par la suite, nous avons appris avec satisfaction que le nouveau ministre des Transports aurait décidé de supprimer le permis à points. Puis que le permis à points ne sera pas supprimé mais gelé ou suspendu durant une période pouvant aller jusqu'à quatre années, selon les déclarations du ministre des Transports à partir de Djelfa où il avait annoncé : «Il ne s'agit pas de suspension, mais d'un report provisoire de quelques années, nécessaire à l'effet de le peaufiner et le rendre reconnu sur le plan régional et international.» Pour ce faire, le ministre, a ajouté : «Il faut quatre années pour mettre au point ce nouveau document officiel de conduite. Une durée nécessaire pour garantir qu'il ne sera pas falsifiable et crédible au plan international.» Ce qui veut dire que des dispositions auraient dû être prises en ce sens. Mais voilà que certains automobilistes ont rapporté avoir été interpellés sur la route et auxquels on aurait réclamé lors de barrages routiers le document vert, que la plupart des personnes n'ont pas encore à ce jour. D'abord, comment avoir le permis vert ? premièrement, cela concerne en premier lieu tout nouveau titulaire d'un permis de conduire probatoire (permis bleu) qui recevra, lors du retrait de son nouveau permis, automatiquement ce nouveau document. Ensuite, pour ceux dont le permis de conduire est arrivé à expiration après dix années pour les uns et deux années pour les autres selon l'âge et la catégorie. Puis, ceux ayant commis une infraction et qui n'ont pas encore eu ce permis vert passeront obligatoirement à la daïra pour obtenir ce document. Pour les autres, ils devront attendre jusqu'à l'expiration de la durée de validité de leur permis de conduire. Mais voilà déjà que le problème de pénurie pointe le bout du nez, des pénuries d'imprimés sont signalées un peu partout dans certaines administrations. Certains automobilistes qui ont déposé leur permis de conduire pour renouvellement n'ont reçu que des récépissés valables 90 jours et même pour d'autres dont les 90 jours sont arrivés à expiration se sont vus prolonger leur récépissé de trois autres mois, alors que la circulaire du ministère délégué à la réforme du service public, affichée dans les différentes administrations informe le public que les documents administratifs, tels que le permis de conduire, la carte grise ou la carte nationale d'identité sont délivrés en une journée ; comme quoi, le proverbe qui nous dit qu'il n'y a rien de la coupe aux lèvres trouve sa place dans cette situation !