Protesta pour le logement Apres la déclaration du wali de Khenchela faite au mois de décembre de l'année écoulée, que «plus de 3000 logements sociaux seront attribués dans les dix premiers jours du mois de janvier 2014 dans la commune de Khenchela», voilà une autre décision qui vient faire part du report de l'opération à une date ultérieure, non encore fixée. Il faut rappeler que le wali avait, dans sa déclaration, affirmé que toutes les demandes établies entre les années 2006 et 2011, ont fait l'objet d'une enquête approfondie par la commission chargée des dossiers. Selon une source proche du dossier, la mesure entérinée a été plus que motivante pour l'étude d'un bon nombre de dossiers de l'année 2011. Quoi qu'il en soit, cette décision des autorités locales de reporter les attributions de logements a provoqué colère et déception auprès de la population du chef-lieu de la wilaya, dont une grande partie vit dans l'éternelle attente d'être relogée dans des conditions décentes. D'ailleurs, ces derniers jours, Khenchela vit au rythme des revendications liées au logement. Des centaines de personnes affichent, au quotidien, leur mécontentement, en tenant des sit-in devant le siège de la daïra, faisant valoir leur droit à un cadre de vie décent. «Cela fait des années que nous attendons ces logements, et voilà que le wali décide de reporter la distribution. Nous vivons dans des immeubles en ruine, nos vies et celles de nos enfants sont quotidiennement en danger, nous ne pouvons attendre plus longtemps», nous disaient, hier, des demandeurs de logement en colère, que nous avons rencontrés devant le siège de la daïra. Rappelons que la wilaya de Khenhela accuse un important retard dans la distribution des logements sociaux, et que le nombre des demandeurs ne cesse de croître. La dernière attribution qu'à connue la commune remonte au mois d'octobre 2011, avec 1149 unités, et ce après 7 ans d'attente, plus précisément après l'attribution de 2005, avec 1200 logements.
Le jardin public du 20 Août, un gâchis Il y a maintenant bien des années que le jardin public du 20 Août, situé en plein cœur de Khenchela, est devenu un dépotoir à ciel ouvert, et ce avec la complicité de tous, et dans l'indifférence générale. C'est devenu aussi le lieu privilégié des délinquants de tout bord. On s'y adonne à la consommation de drogue, d'alcool, la débauche, bref à tous les vices. Beaucoup de riverains déplorent cette situation, mais s'avouent impuissants face à l'inertie des responsables concernés, qui, disent-ils, ne font rien pour réhabiliter l'endroit, qui était pourvoyeur d'oxygène pour la ville. «C'est un véritable gâchis ! Cet espace vert qui pourrait faire le bonheur des familles et des amis de la nature, est devenu dangereux au vu de l'incivisme, des agressions, du vol, de la saleté, des ordures, des odeurs nauséabondes… », déplore un ancien habitant de la ville. Il faut dire que jadis, ce jardin était un véritable joyau, un havre de paix, un lieu de repos et de relaxation pour tous. Rappelons aussi, que ce même endroit a été, il y a 4 ans, le théâtre d'un crime. Un jeune de 20 ans y a été mortellement poignardé par des délinquants. Voilà l'état des lieux. Que vont faire les autorités concernées pour y remédier ? Tous ceux qui aiment leur ville espèrent ce geste qui sauvera leur jardin de la déperdition. Un quartier plongé dans le noir Les habitants de la cité des 90 Logements, située en plein centre-ville de Khenchela, est sans éclairage public depuis des décennies. Malgré tous les appels et les écrits ayant fait part des souffrances des citoyens, confrontés à tous les dangers qui surgissent à la faveur de l'obscurité, rien n'a été fait. Pourtant, les poteaux électriques ont bel et bien été installés. Mais à quoi servent-ils, s'ils ne fonctionnent pas ? se demandent les habitants. Selon les déclarations des habitants de la cité qui nous ont contacté, la situation est cauchemardesque, surtout pour les gens qui travaillent tard ou simplement ceux qui sont obligés de sortir la nuit. «Notre cité est plongée dans l'obscurité totale dès la tombée de la nuit. Aucun de lampadaire ne fonctionne ; cette situation nous contraint à rester chez nous ; à la nuit tombée, nous évitons de nous retrouver dehors, et même très tôt le matin avant la lumière du jour, à cause des agressions de voyous, sans parler des chiens errants affamés », déplore un porte-parole des habitants. «Malgré nos multiples démarches auprès des responsables de l'APC depuis plus de 10 ans, rien n'a été fait ; la dernière démarche nous l'avons effectuée il y a deux mois ; on s'est déplacés a la mairie où nous avons été reçus par le secrétaire général de l'APC qui nous avait promis de régler ce problème insupportable dans les plus brefs délais, mais finalement rien n'a été fait», a ajouté notre interlocuteur. Ces habitants disent qu'ils vivent dans l'insécurité dans leur cité. Ils réclament une prise en charge sérieuse de leur doléance, afin que le problème soit rapidement réglé, surtout que les poteaux et les lampadaires sont là, et que pour l'instant, ils ne sont là que pour le décor.