Les participants à une journée d'étude sur la violence dans les écoles ont insisté, hier à Constantine, sur la nécessité de «multiplier les campagnes de sensibilisation aux effets hautement néfastes de ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur». Un programme «riche en conférences et en débats autour de la question de la violence en milieu scolaire» doit être mis en place pour «mieux étudier cette question sensible qui implique une analyse de la nature de cette violence, de son degré et de son impact», ont indiqué les conférenciers lors de cette rencontre organisée par l'Association des psychologues de la wilaya. La violence qui menace l'intégrité physique et psychique des enseignants et des élèves constitue désormais une «véritable problématique» qui nécessite la mobilisation de tous les moyens et toutes les composantes du système scolaire, à savoir élèves, enseignants, établissements scolaires, entourage familial et environnement socioéconomique, a considéré Aziz Kaâbouche, président de cette association. «Avec la menace qui pèse sur l'école et les élèves, il n'est plus possible de fermer les yeux sur ce phénomène et de continuer à considérer les agressions au sein des établissements scolaires comme des comportements normaux», a estimé de son côté le docteur Hakim Rahmouni, professeur de psychologie à l'université Mentouri et président de la Fédération des parents d'élèves de la wilaya de Constantine. «La violence en milieu familial constitue la première cause de la violence en milieu scolaire», a également estimé ce psychologue, considérant que certains médias incitent à la propagation de ce phénomène car, selon lui, les jeunes sont «constamment exposés à des scènes de violence à la télévision ainsi que sur internet».