Les enfants atteints de l'infirmité motrice cérébrale (IMC), inscrits au Centre médico-pédagogique pour handicapés moteurs (CMPHM), implanté au sein de l'ex-clinique orthopédique d'El Harrach, n'ont pas passé, hier matin, leurs examens de fin d'année scolaire. L'association des parents d'élèves en a décidé ainsi. Ce boycott des épreuves est motivé, selon le président de l'association, M. Zraya, par le fait que les élèves risquent de retourner à la maison pour de bon. La Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), gérant des lieux, a décidé, ajoute-t-il, de fermer la clinique et le centre pédagogique aussi. Ce qui signifie, pour le président de l'association, la « fin de la prise en charge » de quelque 70 enfants atteints de l'IMC, « très sensibles et impossibles à intégrer dans l'école publique ». « Nous demandons le maintien des élèves dans leur école jusqu'à ce que les autorités trouvent une solution appropriée », affirme le président de l'association. C'est dans ce sens que plusieurs requêtes ont été adressées au ministère du Travail et de la Sécurité sociale et aux départements de l'emploi et de la solidarité, de la santé, de la population et de la réforme hospitalière et celui de l'éducation nationale. Selon M. Zraya, tous ces écrits n'ont pas encore trouvé de réponses satisfaisantes pour tranquilliser les parents d'élèves qui ne savent plus où donner de la tête. « C'est un véritable cauchemar le fait de penser que nos enfants ne peuvent pas poursuivre leur scolarité », témoigne, très inquiet, un parent. Une réunion, indique M. Zraya, a eu lieu dans la matinée avec le directeur de l'école. Ce dernier aurait promis de transmettre les doléances des parents d'élèves aux autorités.