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«Lutter contre tous les freins au développement»
Ahmed Mokaddem. Expert statisticien économiste
Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2014

-Quelle appréciation peut-on faire de la situation économique à l'issue des trois derniers quinquennats ?
Les programmes réalisés durant ces 3 derniers quinquennats étaient destinés à relancer la croissance, à améliorer les équilibres macro-économiques et à lutter contre le chômage. Sur le plan économique, le prochain Président va hériter d'un développement conséquent en infrastructures de base nécessaires à l'activité économique et à l'amélioration des conditions de vie des citoyens (barrages hydrauliques, AEP, réseaux électriques et de gaz, télécommunications, routes, autoroutes, etc.). Sur le plan social, une amélioration sensible de l'emploi, des revenus et de la possession des biens de consommation durable est enregistrée (véhicule, habitat, électroménager, etc.).
D'autres indicateurs sociaux se sont améliorés, tels que le taux d'occupation des logements, celui de la scolarisation et particulièrement dans le cycle supérieur, le taux de mortalité infantile.
Cependant, malgré tous ces motifs de satisfaction, il y a eu peu d'effort en ce qui concerne l'amélioration de la gouvernance en matière économique. On peut citer pour cela l'imperfection de la planification en matière d'investissements publics, des insuffisances en matière d'organisation et de gestion de l'économie nationale. Malgré les énormes possibilités existantes, il n'existe pratiquement pas de marché financier. La politique des revenus est laissée au bon vouloir des différents intervenants et agents économiques entraînant ainsi des distorsions des grilles de salaire et des sources de conflits incessants. La maîtrise et le suivi rigoureux du commerce extérieur sont médiocres. Les mesures en matière de subventions et de soutien des prix n'obéissent pas à des normes économiques. D'autre part, les activités informelles sont toujours très présentes et se sont même accrues durant ces périodes. On fait toujours face à une administration tatillonne et bureaucrate, obstacle au développement économique et social et source de corruption.
-Quels seront, selon vous, les défis à relever par la prochaine administration ?
Les défis et enjeux qui se poseront à la prochaine administration sont d'une façon générale la lutte contre tous les types de freins au développement économique et social et de régler les problèmes cités ci-dessus. En premier lieu, il faut promouvoir la bonne gouvernance. La mauvaise gouvernance se caractérise entre autres par les intérêts et privilèges personnels au détriment de l'intérêt général, la corruption, les mauvais choix stratégiques de développement, l'insécurité alimentaire et sanitaire, etc. En second lieu, il est nécessaire d'instaurer un Etat de droit et un système judiciaire fort et indépendant.
Ce dernier est un garant et une sécurité pour le citoyen et pour l'opérateur économique, qu'il soit national ou étranger. Troisièmement, les pouvoirs publics doivent adopter des politiques économiques et sociales et des stratégies claires et explicites par le biais du gouvernement et du Parlement et lutter contre les mentalités rétrogrades et les comportements antiéconomiques. Quatrièmement, il y a lieu de poursuivre et d'approfondir la politique de maîtrise de la croissance démographique dont l'accélération récente doit être perçue comme un risque pour l'économie et la création d'emplois. Cinquièmement et en matière de croissance économique, il est nécessaire d'aider et d'inciter à l'intégration économique intersectorielle (intégration interindustrielle, entre l'industrie et l'agriculture, entre le BTP et l'industrie, entre secteur privé et secteur public, etc.).
En substitution au secteur privé trop prudent, l'intervention et la réhabilitation du secteur public industriel dans les secteurs difficiles et/ou risqués mais stratégiques nécessitant de lourds investissements sont à poursuivre et à encourager. Pour ce qui est du secteur privé, il serait bon de dynamiser les réseaux de PME basés sur la coopération et le partage des informations, des savoir-faire et des services communs. Ces types de réseaux permettent à ces petites PME, en dehors des grandes entreprises privées, de surmonter leur fragilité économique et de se développer. Sixièmement, il est nécessaire d'adopter une stratégie et un plan de gestion des ressources humaines afin d'éviter leur utilisation imparfaite et/ou leur perte.
L'existence de nombreux entrepreneurs efficaces et de cadres performants dans un pays sont la meilleure garantie de la croissance et partant de la création d'emplois, particulièrement à travers la création d'entreprises. Enfin, il est primordial d'encourager les innovations et l'intégration de la recherche scientifique au sein des secteurs économiques, sociaux et culturels pour aider au développement de l'économie de la connaissance. Toutes ces démarches peuvent certainement contribuer à la réalisation de la diversification de l'économie nationale et au développement durable.
-Jusque-là, il a été privilégié des programmes d'investissement axés sur la dépense publique. Pensez-vous que ce schéma sera reconduit ?
Il est clair que lorsque l'on dispose de ressources assez importantes, on essaie de les consacrer à la dépense publique. Il est très probable que cette démarche va se poursuivre dans les années à venir. Pourquoi ? Parce qu'il y a encore un grand déficit en matière d'infrastructures et, d'autre part, il faut poursuivre les projets et chantiers pluriannuels déjà programmés. Aujourd'hui plus que jamais, compte tenu de la forte croissance démographique, les efforts en matière d'investissements publics sont nécessaires. Mais ceux-ci ne sont pas suffisants, les actions de structuration, d'intégration des secteurs de l'économie et leur modernisation doivent aller de pair avec ces efforts financiers.
En ce qui concerne l'investissement des entreprises, il est également vital de développer un marché financier fort, dynamique et durable. Pour cela, la bourse des valeurs qui reste depuis plus de deux décennies à l'état léthargique, doit impérativement devenir une source primordiale de l'investissement pour le secteur économique à côté des prêts bancaires et des subventions de l'Etat. Les pouvoirs publics doivent mobiliser tous les moyens juridiques et organisationnels, techniques, de garanties aux citoyens pour réaliser cet objectif.


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