Le ton et le discours tenu par le ministre de la Petite et moyenne entreprises et de l'Artisanat, en visite d'inspection et de travail, hier, à Bouira, étaient porteurs d'un seul message : inciter à l'investissement et à une production quantitative et qualitative, seuls moyens de sortir la wilaya du marasme économique dans lequel elle macère. Cela n'est pas une simple figure de style. Arrivé à la zone industrielle de Oued El Bardi, le ministre, qui a visité auparavant un atelier de fabrication de tapis à Guerrouma et où il a remis 10 décisions de subvention à des femmes au foyer désireuses de s'investir dans l'artisanat, l'unité d'eau minérale de Ben Haroun, l'ONAB de Aïn Bessam et la carrière de granulats de Sour El Ghozlane, a eu droit à un exposé exhaustif sur la situation générale de cette zone qui s'étend sur 225 ha. Sur les 15 projets qui existaient au départ, seuls 5 continuent à être en état de production. Il a constaté que 7 projets sont à l'arrêt, 2 non lancés et 1 en chantier. Le ministre a cependant été quelque peu réconforté d'apprendre que la réhabilitation d'une partie de la zone industrielle (50 ha) et qui a requis la bagatelle de plus de 14,5 milliards va permettre le lancement prochain de 12 projets dont 2 complexes papetiers, 2 unités de fabrication de plastique et de filage (fil d'acier), 1 briqueterie et tuilerie, etc. En homme qui connaît dans quel contexte évoluent les affaires en Algérie, le ministre de la PME et de l'Artisanat a lancé de cet endroit : « L'administration est là pour vous aider. Ne baissez pas les bras. » L'après-midi, l'hôte d'un jour de la wilaya avait rendez-vous avec les investisseurs de la région.