« Les enseignantes et enseignants de l'USTHB réitèrent leur exigence pour l'extinction des poursuites judiciaires à l'encontre des coordonnateurs nationaux chargés de l'Ouest et du Centre, Mechab Mustapha et Cherbal Farid ainsi que du collègue de l'université de Constantine Bessila Khaled, condition préalable à tout dialogue et à toutes mesures d'apaisement. » C'est ce qui ressort d'un communiqué transmis hier à notre rédaction par « l'assemblée générale ouverte des enseignants grévistes de l'USTHB ». L'appel intervient au moment où la grève du supérieur, qui touche plusieurs établissements à travers le pays, boucle son 30e jour. Les grévistes de l'USTHB (20 000 étudiants et 1500 enseignants) tiennent en outre à « informer l'opinion publique sur les risques d'une détention (provisoire) pesant sur Farid Cherbal ». Les grévistes craignent en effet que leur collègue, actuellement sous contrôle judiciaire, « soit mis en prison » suite à un appel introduit par le procureur de la République près le tribunal d'El Harrach. « L'assemblée générale des enseignants déclare suivre attentivement l'évolution de cette affaire tout en espérant une décision équitable qui préservera la liberté de notre collègue », ajoute la section CNES de l'USTHB. Cette dernière dit par ailleurs déplorer « la prestation lamentable de Rachid Harraoubia, lors de son passage au Forum de l'ENTV ». Selon le CNES/USTHB, le ministre « a confirmé, encore une fois, que la seule et unique préoccupation de son département demeure la gestion des flux ». Et de conclure : « L'assemblée générale s'élève contre la désinformation concernant le nombre d'établissements en grève rapporté par le ministre et l'interpelle publiquement pour un débat contradictoire avec les représentants CNES des enseignants en grève. »