«Le non-lieu pour Cherbal et l'acquittement de Mechab signifient une extinction des poursuites contre eux.» Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, semble vouloir en finir définitivement avec la crise qui le mine depuis quelque temps. En effet, après l'ouverture des portes du dialogue avec les enseignants grévistes, le virement des salaires des mois de juin, juillet et septembre, voilà que la tutelle procède à l'extinction des poursuites judiciaires engagées à l'encontre de certains enseignants du supérieur ayant participé à la grève enclenchée depuis le 11 mai 2006. Laquelle grève, faut-il le rappeler, a duré plus de cinq mois. Ainsi, le juge d'instruction de la 1er chambre près le tribunal d'El Harrach, Alger, a prononcé l'ordonnance du non-lieu au sujet de la plainte déposée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique contre le coordonnateur national adjoint du syndicat Cnes chargé du Centre, Farid Cherbal. Dans une déclaration parvenue avant-hier à notre rédaction, la Coordination nationale des sections Cnes dit accueillir «avec satisfaction cette nouvelle, rendue le 10 octobre 2006». «Cette décision de justice vient compléter le processus d'apaisement initié par le jugement d'acquittement prononcé par le tribunal de Sidi Bel Abbès, le 18 septembre 2006, en faveur du coordonnateur national chargé de l'Ouest, Mechab Mustapha», lit-on dans le communiqué. Les signataires dudit document affirment en outre, que «le non-lieu pour Farid Cherbal et l'acquittement de Mustapha Mechab signifient enfin une extinction des poursuites judiciaires contre nos représentants». Par ailleurs, en dépit de sa satisfaction, la coordination nationale des sections Cnes rappelle, tout de même, que plusieurs enseignants du supérieur restent encore sous le coup des poursuites judiciaires. La coordination cite, à cet effet, le nom de «Bessila Khaled de l'université de Constantine qui reste toujours poursuivi en justice, ainsi que sept collègues de l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa qui sont sous le coup de plaintes en raison de leur participation à la grève ouverte du 13 mai 2006». Aussi, la coordination fait état du non-virement du salaire du mois de juillet de l'enseignant Adel Abderezzak de l'Institut des sciences économiques de l'université de Khenchela. Selon des sources émanant du ministère de tutelle, les plaintes déposées contre les enseignants grévistes seront annulées progressivement. Ainsi donc, le ministère de l'Enseignement supérieur semble adopter une autre politique, celle basée sur le dialogue. Seul moyen de trouver l'issue à une crise qui ne cesse d'éclabousser le secteur de l'enseignement supérieur.