La journée d'étude consacrée au développement de la petite et moyenne entreprises, ouverte hier, a permis de montrer les potentialités dont dispose la wilaya pour relever tous les défis qui lui sont lancés en matière de création de richesses et d'emplois. C'est ainsi que grâce à cette journée, la première du genre, nous avons appris que de 2005 à fin mars 2006 la wilaya a pu recenser 4122 PME générant 92 344 emplois. Parmi ce lot important de PME, figurent 11 PME, publiques et 4111 privées. Pour ce qui concerne le BTB, jusqu'à fin 2006, les services chargés de ces statistiques ont pu recenser 1010 unités donnant 8097 emplois. Les activités de commerce et de distribution pour la même période se déploient autour de 786 unités engendrant 2229 postes.Pour les PME intégrant le secteur agricole, les statistiques font état de 281 unités employant 562 salariés, alors que dans l'agroalimentaire, ce sont 226 unités recensées libérant 1076 emplois. Les carrières et les mines ont donné naissance à 17 PME employant 314 salariés, contre 15 PME avec 412 salariés générés dans la branche des matériaux de construction. La même période a vu également 1569 ateliers et 27 coopératives d'artisans. La journée d'étude sur le développement s'est poursuivi jusqu'à hier, à Tikjda. Après plusieurs importantes communications dans ce secteur, 3 ateliers s'ouvriront sur les activités liées au commerce, à l'agriculture et au bâtiment, entre autres. Par ailleurs, la rencontre avec les investisseurs de la région, hier au siège de la wilaya, a permis au ministre de la Petite et Moyenne entreprises et de l'Artisanat de répondre aux questions posées lors de débats enrichissants. Celles-ci avaient trait aux locaux, aux assiettes foncières, aux charges fiscales et parafiscales et au marché informel qui ruine les efforts du développement économique. Concernant les locaux, le ministre a fait savoir la disponibilité de l'administration à tout mettre en œuvre pour donner satisfaction aux investisseurs qui désirent obtenir de tels biens pour le lancement de leurs projets. Concernant l'épineux dossier du foncier, dont la nature juridique pose parfois problème, le ministre a plaidé pour une normalisation des activités. Il reconnaît cependant qu'un investisseur, pris entre le Calpi, l'Agence foncière et les domaines, ne sait pas à quel saint se vouer. Pour lui, « le problème ne se pose pas en termes de disponibilité, mais en termes d'accessibilité ». D'où le souci d'inscrire à l'ordre du jour ce dossier demain au Conseil des ministres. Abordant la question des avantages fiscaux consentis aux nouveaux investisseurs, le ministre reconnaît que cette mesure incitative crée un « déséquilibre » en ce sens qu'elle ne s'applique pas aux anciens afin d'alléger leurs charges. Un débat est ouvert à ce sujet au niveau de l'instance coiffant le secteur concerné, a précisé le ministre. Pour le même responsable, les nouveaux mécanismes introduits au niveau des banques ont fait de celles-ci des établissements plus performants dans la prestation de leurs services. La dizaine de banques étrangères qui attendent un signal fort pour s'installer dans notre pays vont contribuer davantage à améliorer l'environnement. Le ministre, qui a insisté sur le rôle primordial de l'opérateur économique algérien dans le contexte qui se dessine à l'orée de l'ouverture de notre économie vers l'extérieur, a évoqué la nécessité de « résorber le commerce informel en l'intégrant dans le circuit ». Le ministre qui a parlé des mesures incitatives (crédits à un taux intéressant allégement des charges fiscales et parafiscales) a, cependant, défendu l'impôt qui reste l'un des moyens de rentrée de recettes pour l'Etat. Celui-ci aura tout mis en œuvre pour favoriser la création d'emplois et de richesses à travers le pays par le biais des PME. A ce titre, il a cité le Fonds de garantie à l'origine de 103 projets, la nouvelle caisse pour inciter encore plus l'investissement et dont le capital est estimé à 30 milliards.