D'indélicats producteurs de boissons gazeuses seraient tentés par l'utilisation du cyclamate pour contourner la hausse du sucre sur le marché. Cette substance qui leur sert de succédané est prohibée par la réglementation en vigueur du fait de sa nocivité », affirmera, le directeur du commerce, Lamari Youcef. En effet, 1,650 kg de cette matière, soit l'équivalent de 66 sacs de 25 kg, a été saisie chez un producteur de boissons gazeuses. Aussi, les produits laitiers ne sont pas épargnés par de probables fraudes. C'est ainsi que la quantité en matière grasse, ne pouvant redescendre au dessous de la barre des 2 %, n'est pas souvent respectée, relève le directeur. « L'Etat, qui subventionne ce produit de première nécessité, se montre quelque peu tolérant avec les producteurs privés qui enfreignent la réglementation. Les producteurs publics, eux, ne sont pas à incriminer. » Deux unités de fabrication de produits laitiers ont été fermées, il y a de cela deux ans. Selon notre interlocuteur, le non-respect des mesures d'hygiène et la non-conformité à la réglementation concernant la quantité de matière grasse, en sont les raisons. Touchant pour l'essentiel les communes du littoral algérois, qui connaissent un rush à l'approche de la saison estivale, un dispositif de surveillance de sensibilisation et de contrôle est mis en place. Quelque 160 agents de contrôle seront mis à contribution pour réussir cette campagne lancée le mois de mai dernier. Le plan d'action échafaudé par les services de la direction du commerce converge vers les produits sensibles. « Les contrôles inopinés » des agents de la Direction du contrôle et des prix (DCP) ciblera les fabricants de produits alimentaires, tels que le lait et ses dérivés, l'eau minérale, les boissons gazeuses, les glaces, les pâtisseries ainsi que les produits carnés. Faut-il le rappeler, le nombre de fabricants de boissons gazeuses est de 70, alors que celui des crèmes glacées est de 45. Autre volet ciblé, celui de la distribution des produits alimentaires. Les établissements de prestations de services, à savoir les restaurants, les fast-foods, les cafés et les hôtels, seront concernés par cette opération. Des brigades mixtes, regroupant le bureau communal d'hygiène (BCH) et celui des agents de contrôle, opéreront dans cette campagne. De plus, celle-ci prévoit le contrôle des centres d'accueil des vacanciers aux fins de raffermir la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH) et d'accentuer le contrôle de la qualité des eaux des réservoirs ainsi que les eaux de piscines et les eaux de baignade. Des campagnes de sensibilisation sont également envisagées. A cet effet, des journées porte ouvertes seront incessamment lancées. Des spots publicitaires ainsi que affichages seront visibles au niveau des plages. Il le seront également dans les sièges des communes et des circonscriptions administratives. Une journée d'étude sur le contrôle de la boisson gazeuse aura lieu aujourd'hui à l'hôtel El Aurassi. Des mesures conservatoires, à savoir la fermeture des commerces et l'établissement de procès-verbaux sont prévus. La direction du commerce ne bénéficie pas d'un budget conséquent, révèle son premier responsable. En témoigne le nombre de contrôleurs qui n'a été augmenté que de 3 par rapport à l'année dernière. En plus, ceux-ci, souvent rudoyés par d'improbables commerçants, trouvent des difficultés pour l'acheminement des prélèvements d'échantillons vers les laboratoires. Le manque de moyens de transport équipés en froid est avancé comme la raison essentielle.