Conservateurs, édulcorants, modificateurs de goût, colorants, ces produits, appelés aussi additifs alimentaires, sont désormais présents dans une multitude d'aliments, principalement les aliments transformés, industrialisés, mais également dans les viandes, les crustacés, les boissons et même dans les produits diététiques. Cependant, la consommation en grandes quantités de certains additifs alimentaires ou plus exactement le cumul de ces additifs s'il dépasse la DJA (Dose journalière admissible) est un danger grave sur la santé des consommateurs. Certes, du fait d'une réglementation très stricte, le consommateur peut être informé sur ce qu'il mange ou boit, grâce notamment à un étiquetage détaillé sur l'emballage. Mais la complexité des étiquettes et des codes attribués aux différents intrants rend sa lecture difficile pour le simple citoyen qui se soucie plus souvent de la quantité que de la qualité de ce qu'il met dans son plat. La prévention recommande d'éviter les aliments contenant des additifs dangereux, cependant il n'est pas toujours facile d'échapper à ces additifs présents dans une liste sans fin d'aliments. La liste de ces additifs est très longue et il est impossible d'en donner un aperçu exhaustif. On se contentera donc d'en cibler certains dont l'utilisation est répandue dans notre pays à l'instar de l'aspartame. Additif hypocalorique découvert en 1965, l'aspartame est utilisé pour édulcorer les boissons et aliments à faibles calories ainsi que les médicaments. Il existe plus de 5 000 produits contenant cette substance chimique. Depuis sa première autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, par la Food and Drug Administration (FDA) en 1974, l'aspartame est au cœur d'une polémique sur ses possibles effets adverses sur la santé. Certains responsables de l'industrie alimentaire et de l'industrie pharmaceutique considèrent que l'aspartame est un produit idéal pour remplacer le sucre (saccharose) avec pratiquement aucune calorie. Il présente des avantages particuliers aux diabétiques et à ceux qui veulent perdre du poids, ainsi qu'à tous ceux qui désirent suivre un régime alimentaire sain et équilibré. Mais certains le considèrent comme une substance douteuse et de nombreux effets secondaires ont été relevés par la FDA qui recense les plaintes de consommateurs allant de maux de tête, vertiges, troubles de la vue, instabilité de l'humeur, perte de mémoire, phénylcétonurie (maladie génétique grave), crampes, jusqu'à des tumeurs au cerveau. Boire plusieurs fois du café ou du thé qui contient cette substance pourra entraîner selon cette source de graves problèmes de santé car quand l'aspartame est soumis à une température au-delà de 30°C (quand on l'ajoute au café ou au thé, ou dès qu'un produit contenant cette substance est transporté l'été), l'alcool méthylique de l'aspartame se transforme en formaldéhyde (carcinogène connu, du même groupe de drogues que le cyanure et l'arsenic, poisons mortels) puis en acide formique (responsables de tumeurs au cerveau) qui, à son tour, cause l'acidose métabolique. En outre, l'acide aspartique et la phénylalanine sont des neurotoxiques, ils constituent des protéines, qui, alors passent la barrière sanguine du cerveau et détériorent les neurones ce qui conduit à des pertes de mémoire et à d'autres symptômes très compliqués. L'autre édulcorant qu'il serait utile de citer est l'acésulfame K. Il est généralement utilisé dans le Coca-Cola light ou zéro. Il est souvent mélangé avec de l'aspartame ou d'autres édulcorants. Ces mélanges sont connus pour donner un goût proche du sucre, où chaque édulcorant masque l'arrière-goût de l'autre et, par effet de synergie, le mélange est plus doux que la somme de ses composants. Toutefois, un rapport anglais de mars 2005 établit que l'acésulfame serait cancérigène (cause de tumeurs aux poumons ou de leucémie) et lié à l'hypoglycémie et aux hausses de cholestérol. L'utilisation de ces deux édulcorants est certes tolérée par la réglementation dans notre pays ou ailleurs, mais à des proportions bien définies. Malheureusement, certains fabricants peu scrupuleux trichent sur l'ajout de sucre qu'ils compensent par ces édulcorants dont le pouvoir sucrant est souvent 1000 fois plus élevé que le saccharose, une matière noble issue du sucre. Par exemple, au lieu des 120 g de sucre que nécessite le litre de boisson gazeuse, certains limonadiers compensent par ces deux édulcorants pour contourner le recours au sucre à cause de la hausse des prix sur le marché. Tout cela au détriment de la santé des consommateurs. Autre fait plus grave, c'est l'utilisation du cyclamate, un autre édulcorant pourtant strictement interdit à la consommation humaine. Il faut savoir que ce produit découvert en 1937 dans l'Illinois (USA) est interdit, entre autres pays, aux Etats-Unis d'Amérique, en Nouvelle-Zélande et en Allemagne où des études scientifiques ont démontré sa toxicité. Il provoquerait notamment le cancer testiculaire, selon des conclusions attribuées à l'académie française de médecine humaine. Ce qui n'a pas empêché d'indélicats producteurs de boissons gazeuses de l'utiliser pour contourner la hausse des prix du sucre sur le marché. Cette substance, qui sert de succédané de sucre, est prohibée par la réglementation en vigueur du fait de sa nocivité. Le cyclamate est 30 à 50 fois plus sucrant que le sucre, selon sa concentration, et c'est le moins sucrant de tous les édulcorants artificiels. Il est moins cher que la plupart des édulcorants, y compris le saccharose. En plus des édulcorants, il y a les colorants et les arômes alimentaires. Ces produits proviennent, pour leur majorité, essentiellement des marchés chinois et indiens dont l'origine est souvent plus que douteuse. Ils sont introduits dans notre pays sous le label européen. L'excès d'additifs alimentaires dans notamment les produits carnés a pour conséquences les tumeurs de thyroïde et les troubles neurologiques. Dans le cas des produits carnés cuits, les conséquences de l'overdose des additifs alimentaires sont des tumeurs de la thyroïde et des troubles neurophysiologiques. Pour ce qui est du contrôle, les produits alimentaires ou les intrants et matières premières utilisés dans les denrées alimentaires, sont soumis à un contrôle rigoureux, selon l'administration des douanes, ajoutant que dans ce contexte, elle travaille en étroite collaboration avec les services de la santé et la direction du commerce. Mais de l'avis de beaucoup, les laboratoires d'analyses nationaux ne sont malheureusement pas assez dotés en moyens et équipements pointilleux et modernes pour démasquer les produits illicites.