Près de 30 % des 80 kilomètres qui forment la galerie souterraine du réseau d'assainissement de la ville d'Oran, sont déjà expertisés. L'étude que mène à présent le bureau d'études français SAFEGE, pour dresser un diagnostic sur cette ancienne galerie souterraine d'assainissement datant de l'époque coloniale, devra aboutir à la réhabilitation de tout ce réseau. Les canalisations vétustes sont ainsi en passe d'être passées au peine fin par les experts de ce bureau d'étude. Entamé depuis la fin de l'année 2005, ce travail d'expertise est loin d'être décidé fortuitement. A vrai dire, le tassement en 2001, on s'en souvient, qui a concerné le boulevard des soeurs Benslimane a enclenché l'alerte chez les autorités locales de l'époque qui ont aussitôt demandé l'inscription d'une telle opération. Quatre ans plus tard, les ingénieurs français sont à pied d'œuvre pour expertiser les égouts entreposés dans les fins fonds de la ville. L'opération qui devra concerner la réhabilitation de pas moins de 80 kilomètres de galeries du réseau souterrain sera achevée vers la fin 2007. Ceci intervient au moment où l'office national de l'assainissement devra désormais chapeauter le secteur et décharger de la sorte les municipalités de ce fardeau. Limiter les rejets Mais, pour l'heure, l'urgence est l'aménagement de neuf bassins de relevage des eaux usées sur la corniche, censés limiter les rejets des eaux usées dans la mer. Ce sont, alors, pas moins de 300 millions de dinars à mobiliser. Autre projet et pas des moindres : l'aménagement d'une grande station d'épuration pour le groupement d'Oran. Une première tranche dite d'urgence sera achevée vers la fin juillet. Voilà qui devra soulager, par exemple, les habitants de Haï Es Sabah pour ne citer que ce quartier. Deux autres tranches sont en cours de réalisation pour résoudre le problème des eaux usées de Canastel et de douar Belgaïd. Leur mise en service est attendue vers 2008. Située prés de la décharge publique d'El Kerma, cette station d'épuration devra traiter 274 milles mètres cubes/jour. Les eaux usées récupérées par les différentes stations de pompage, dont la plupart sont en cours de finition, seront réutilisées pour l'irrigation agricole. Cette station est réalisée par un groupement d'entreprises chinoises, suisses et autrichiennes. Une autre station est prévue pour prendre en charge les besoins des 150 000 habitants de Ain El Turck. Elle sera réalisée sur les dunes de Bousfer. L'appel d'offre a été lancé et l'ouverture des plis des offres techniques est prévue ce samedi.