Si ces chiffres ont permis à la direction de l'emploi de s'empresser d'annoncer un taux de chômage de 8% pour la même année, les travailleurs, eux, n'y voient qu'une «façade» à l'envers moins reluisant. À travers le territoire de la wilaya de Béjaïa, 30172 emplois permanents sur un total de 64230 ont été crées en 2013, informe un bilan de la direction de l'emploi. Le nombre de demandes recensées au niveau des bureaux de main-d'œuvre, quant-à-lui, informe la même direction, est inférieur à celui de l'offre, soit 60283 demandes. Il faut signaler que plus de la moitié de ce chiffre global, soit tout le reste, a été réalisé en comptabilisant les emplois temporaires, créés principalement par le biais de la DAS, de l'AWEM (Agence de wilaya de l'emploi) et des formules DAIP. En 2013, le même bilan informe que 12346 diplômés ont été placés en emploi temporaire par l'agence de wilaya de l'emploi (AWEM), 2536 à l'aide des formules DAIP et 19176 autres par la DAS.Si ces chiffres ont permis à la direction de l'emploi de s'empresser d'annoncer un taux de chômage de 8% pour la même année, les travailleurs, eux, n'y voient qu'une «façade» à l'envers moins reluisant. Régulièrement, à Béjaïa, des jeunes diplômés de tous bords observent des actions de protestation pour se plaindre de la «précarité» du travail dans le cadre de ces formules dites d'insertion, ou de pré-emploi. Des dispositifs comme le DAIP (dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle) avec ses formules CID, CIP et CFI, ou encore ceux de la DAS, supposés être transitoires, sont pour beaucoup de travailleurs le provisoire qui dure. S'agissant de l'emploi permanent, le chiffre de 30172 postes inclut les emplois classiques (AWEM) avec 3085 postes, les contrats de travail aidé (CTA) avec 2517 postes, les recrutements dans la Fonction publique avec 6198 postes, en plus de 6601 nouveaux registres de commerce et 3207 postes dans l'artisanat. Les dispositifs de l'encouragement à l'investissement ont renforcé, en 2013, ce chiffre avec la création, dans le cadre de l'ANSEJ, de 3138 emplois directs et indirects, 1047 postes dans le cadre du dispositif CNAC et, enfin, 3480 emplois dans le cadre de l'ANGEM. Là aussi, la stabilité de l'emploi n'est pas acquise pour tout le monde, puisqu'ils sont nombreux, dans toutes ces formules confondues, à déplorer la précarité et à évoluer avec le risque de mettre la clé sous le paillasson. Pour les professions libérales, comme les jeunes entrepreneurs issus de l'ANSEJ, CNAC et ANGEM, que l'on croit définitivement tirés d'affaire, la réalité est moins bonne au regard des difficultés qu'ils rencontrent en matière de gestion d'entreprise et à la concurrence «déloyale», dues essentiellement, selon des spécialistes, au caractère «expéditif» de la mise en œuvre de ces dispositifs de création de micro-entreprises.