Le point de vente de l'ex-Onalait, situé au cœur de Médéa est pris d'assaut, au quotidien, par des centaines de pères de famille, de femmes et d'enfants à la recherche d'un sachet de lait qui se fait énormément désirer. Des files sur des centaines de mètres se forment ainsi, tôt le matin, sur le trottoir pour attendre, pendant des heures, l'arrivée du camion en provenance de l'unité de production de Arib (W. de Aïn Defla). Des scènes de bousculades et d'accrochages entre personnes nous renvoient à l'époque des vaches maigres où les produits de première nécessité étaient frappés constamment de pénurie. Selon les employés du point de vente de l'ex-Onalait, l'approvisionnement se fait régulièrement avec les mêmes quantités comme auparavant, mais une psychose s'est installée au sein des consommateurs qui raflent tout à leur passage à la première heure. «Ils ne se rassasient jamais du nombre de sachets de lait mis à leur disposition», disent-ils. Aussi, l'augmentation des prix du lait en poudre et du lait pasteurisé a accentué la demande sur le lait en sachet. Le lait frais de vache, en dépit de sa disponibilité, reste inaccessible pour les petites bourses (55,00 DA). Pour surmonter ce déficit, il convient à l'unité de production de redoubler d'efforts pour inonder le marché en lait en sachet afin de mettre un terme à cette psychose ravageuse qui détruit la stabilité des approvisionnements de ce produit stratégique indispensable et nécessaire pour la survie des enfants en bas âge dont les parents n'ont pas l'embarras du choix, car limités par leurs maigres revenus.