Une sorte de psychose s'est installée dans les esprits des consommateurs tourmentés par le rationnement de ce produit stratégique, à raison de 4 litres par acheteur. La wilaya de Médéa connaît ses derniers jours une grave pénurie de lait en sachet, sans que les citoyens ne comprennent les raisons d'un tel manque de ce produit de première nécessité sur les étalages des commerçants. Il est parfois impossible pour les pères de famille de se débrouiller le moindre sachet de lait même en faisant le tour de la ville de Médéa. La situation est encore plus grave dans les villages limitrophes.Le seul point de vente de l'ex-Onalait est pris d'assaut au quotidien par des centaines de citoyens. Des chaînes interminables s'y forment à longueur de journée à la moindre information sur un nouvel arrivage. Et aussitôt une quantité de lait en sachet déposée, elle est vite épuisée. Ceux qui n'ont pas été servis doivent prendre leur mal en patience et revenir le lendemain ou alors au prochain arrivage… Une sorte de psychose s'est ainsi installée dans les esprits des consommateurs tourmentés par le rationnement de ce produit stratégique, au niveau de cette unité commerciale : 4 litres de lait par acheteur. Les plus astucieux alignent à la chaîne tous les membres de la famille pour augmenter le quota et s'épargner pour quelques temps ce calvaire. D'autres familles se sont rabattues, malgré les prix élevés, sur le lait de vache ou le lait UHT. Ce dernier commence d'ailleurs à disparaître des étalages des commerçants en alimentation générale, alors qu'il s'écoulait auparavant très lentement. Aujourd'hui, il est même servi parfois sous la table et c'est pour ainsi dire l'ancien réflexe des pénuries qui réapparaît. Cette situation aberrante met les ménages à Médéa dans un réel embarras, car se procurer un litre de lait est devenu un véritable casse-tête et une grande perte de temps. Les approvisionnements du marché local de ce produit indispensable sont complètement chamboulés. Nous avons, contacté les services concernés, mais les réponses avancées restent souvent confuses, mettant à chaque fois en avant le motif de rupture des stocks de poudre de lait au niveau des unités de production, en particulier celles du secteur privé.