Le président syrien Bachar Al Assad, dont le régime est soutenu par Moscou dans sa guerre contre les rebelles, a exprimé sa «solidarité» avec le président russe, Vladimir Poutine, dans la crise en Ukraine, ont rapporté hier les médias officiels. Dans un télégramme envoyé au président russe et reproduit par l'agence Sana, Al Assad «exprime la solidarité de la Syrie avec les efforts de M. Poutine pour rétablir la stabilité et la sécurité en Ukraine face aux tentatives de renversement de la légitimité et de la démocratie en faveur d'extrémistes terroristes». La crise ukrainienne, déclenchée par un bain de sang et la fuite en Russie du président Viktor Ianoukovitch, s'est transformée en une confrontation entre Moscou et les Occidentaux. Ces mêmes Occidentaux soutiennent la rébellion syrienne. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé plus tôt jeudi qu'il autorisait l'imposition de restriction de visas «en réponse à la violation en cours par la Russie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine». M. Obama a également autorisé, par décret, le gel d'avoirs «de ceux qui sont directement impliqués dans la déstabilisation de l'Ukraine, y compris dans l'intervention militaire en Crimée», a précisé le département d'Etat dans un communiqué distinct. Plut tôt dans la matinée, le Parlement local de Crimée a demandé au président russe le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars pour le valider. «Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Fédération de Russie ou une autonomie nettement renforcée», a précisé le député Grigori Ioffe. L'Ukraine, de son côté, est prête à «signer l'accord d'association avec l'UE dès que possible».