Les habitants des lotissements Djaâfri, Saïdani et Ahmed Bey, dans la commune de Réghaïa, ne décolèrent pas. Chaque soir à partir de 20h des jeunes de ces quartiers populaires investissent les rails de la voie ferrée et bloquent le passage des trains. A l'origine de cette démonstration de rue, la réalisation par les autorités de la wilaya d'un centre d'enfouissement technique (CET) dans un lieu entouré d'habitations. Dès 20h, et depuis une dizaine de jours, des émeutes éclatent entre les jeunes de ces quartiers et les éléments anti-émeute de la police et de la gendarmerie. Avant-hier, les jeunes frondeurs ont non seulement bloqué les rails avec des objets hétéroclites, mais ont arraché également des poteaux qui alimentent les trains en électricité. Les trains ont été bloqués deux jours durant. «Les policiers en faction et les gendarmes ont arrêté plusieurs d'entres nous, mais ils nous ont en fin de compte relâchés après quelques brimades», racontent les jeunes de quartier Ahmed Bey, qui se sont organisés en association pour défendre leurs droits.