Alors que le trafic ferroviaire entre Alger et Constantine est resté paralysé hier matin, des affrontements ont eu lieu entre les gendarmes qui ont usé de bombes lacrymogènes et des centaines jeunes de la localité de Réghaïa. Onze personnes, parmi elles des membres de l'association de la cité El-Bey, ont été arrêtées par les gendarmes. Ces derniers ont usé de bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants restés sur la voie ferrée. Des sages de la commune ont tenté de dissuader les jeunes en colère pour ne pas bloquer la voie et pénaliser des voyageurs, mais sans résultat. Les centaines de manifestants, qui se sont regroupés tôt le matin, ont arboré de nombreuses banderoles dénonçant la décision des autorités à maintenir le projet de construction d'un centre d'enfouissement technique (CET) entre la ville de Réghaïa et celle de Boudouaou. Bien que l'actuelle APC de Réghaïa ait émis des réserves sur l'opportunité de ce projet, les travaux ont été entamés ces derniers jours sur le site, provoquant la colère des habitants de Réghaïa. La colère de ces derniers s'est amplifiée après la visite qu'ils ont effectuée avant-hier au CET de Corso entré en activité depuis plus de deux mois. "Ce que nous avons vu à Corso est insupportable. Bien que le centre soit mieux situé par rapport à celui de Réghaïa, les habitants de Corso vivent un véritable calvaire", affirme Ahmed, membre de l'association El-Bey. M. T. Nom Adresse email