Après un début réussi, le Grand Prix du Tour d'Algérie 2014 de cyclisme a connu un véritable coup d'arrêt, hier, suite à l'annulation de la seconde étape (Oran-Mostaganem-Oran), au 169e km, à 800 m de l'arrivée. En effet, alors que le peloton de tête n'avait plus que quelques centaines de mètres à parcourir, celui-ci a été bloqué au niveau du rond-point du Palais des congrès d'Oran, lieu d'arrivée, par un encombrement monstre de véhicules, en l'absence des services de sécurité qui devaient libérer la route aux coureurs. Faussant ainsi toute la course, les responsables du Tour ont dû annuler cette 2e étape, comme nous l'expliquera Michel Rivière, président du jury du Tour : «Il est impossible de valider une course qui a connu un arrêt.» La visite d'un ministre saborde l'étape Une annulation qui n'a pas était du goût des coureurs marocains qui avaient mené la course de bout en bout. Le Tour reprendra demain avec la troisième étape d'une distance de 148 km entre Sidi Bel Abbès et Oran. L'annulation de la seconde étape Oran-Mostaganem-Oran (169 km) incombe en premier lieu à la responsabilité des services de la wilaya d'Oran. Car comment se fait-il que le Tour d'Algérie, programmé depuis une année, peut déboucher sur un fait insolite. Selon des sources sûres, c'est la visite d'un ministre dans la wilaya qui a déclenché l'embouteillage dans la ville. Une telle désorganisation n'a pas manqué de provoquer le mécontentement du président du jury, le Français, Michel Pierre, qui a décidé de ne pas homologuer le résultat final de la 2e étape. Autant dire que c'est dur pour l'image du Grand Tour d'Algérie dont les pouvoirs publics ont mis de grands moyens pour sa réussite. La veille, les coureurs ont évité le pire à cause des ralentisseurs (dos d'âne) qui ont été à l'origine de chutes de plusieurs d'entre eux. En attendant, le rapport des organisateurs, le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Rachid Fezouine, n'a fait aucune déclaration. Tout compte fait, l'annulation de la 2e étape du GTAC a été une grande déception des participants.