La salle des conférences de la wilaya a abrité mercredi une journée d'études sur la mise à niveau des entreprises, initiée par la CCI (chambre de commerce et d'industrie) de Saida, en collaboration avec l'APW. Selon M. Benhamza Yacine, président de la CCI, « cette rencontre permettra d'informer les gestionnaires des entreprises afin qu'ils puissent améliorer leurs performances et leur compétitivité et d'inciter de nouvelles entreprises à investir. » Pour sa part, M. Bencherif, responsable de l'EPDME, antenne ouest, a clairement défini le pourquoi de cette mise à niveau. « Nous avons des comportements façonnés depuis quatre décennies. L'entreprise doit faire face à ce nouvel environnement et se remettre en cause. La mise à niveau permettra à l'entreprise de se battre efficacement dans le nouveau champ concurrentiel », a-t-il dit. Quant au directeur de la promotion des investissements ANDI, son intervention s'est focalisée sur la toute nouvelle direction de l'ANDI, à Saida, avec son guichet unique, un facilitateur pour éviter à l'investisseur les tracasseries administratives. Il y a 16 projets en cours à Saida, alors que Ouargla en comptabilise 170. « Il y a beaucoup d'investisseurs Saidéens installés à Oran, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Témouchent ; il faut les inciter à venir investir à Saida », propose-t-il. Pour le directeur du guichet unique d'Oran, « les gens de Saida sont pris dans le tourbillon de la bureaucratie et les investisseurs n'ont pas la formation voulue dans le domaine des PME/PMI. » Pour sa part, M. Mokhtari, adjoint chef de l'antenne du programme MEDA, a présenté un bref aperçu de la situation. « La commission européenne a mis à la disposition de la petite et moyenne entreprise un dépôt de 20 millions d'euros pour la couverture des garanties financières émises par les organismes de garantie, pour des prêts en faveur des PME industrielles privées éligibles au programme EPME », dira-t-il. Enfin, M. Hachemi Kouider, représentant du forum des hommes d'affaires de Saida, dira en substance : « Il y a un constat effrayant relatif à l'investissement, à Saida. Je propose d'accorder à toute entreprise de la région un régime dérogatoire. Le financement ne doit pas se limiter aux discours emphatiques mais par une concrétisation sur le terrain Il faut aussi bannir la planification centralisée et le processus décisionnel. »