«La Caci n´a jusqu´à présent pas versé l´argent de la taxe parafiscale aux chambres d´industrie régionales». «Depuis 2003, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) n'a pas versé l'argent de la taxe parafiscale instaurée par la loi de finances aux chambres de commerce et d'industrie régionales (CCI)», a révélé, hier, le directeur général de la Cci du Sahel, M. Rabbahine Bendjaber. Cette taxe provient de la collecte de l'impôt, elle est versée directement dans le compte de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (Caci) et redistribuée ensuite aux chambres de commerce régionales servant à la rémunération du personnel en place. La loi de finances 2003 stipule que la moitié de la taxe fiscale destinée au financement des Cci est fixée à 1500 dinars par année pour chaque opérateur et les 50% restants sont destinés à la Caci. C'est une grosse somme donc que les CCI n'ont, depuis l'institution de cette taxe, pas touchée, affirme M.Bendjaber, lors d'une conférence-débat organisée au siège de l'Ugcaa. Le financement des CCI s'effectue ainsi à travers les cotisations des adhérents. «Qu'on installe un fond de péréquation», suggère-t-il avant de poursuivre que les CCI doivent arriver à faire des propositions parafiscales. Le conférencier a fait un état des lieux de la situation actuelle des CCI en Algérie. Selon lui, ces espaces ont toujours vécu une situation de léthargie. «Force est de constater que les CCI, censées être le coeur de l´activité économique au niveau régional et national, n'ont pas été à la hauteur des entreprises algériennes. Elles doivent prendre en charge les nouvelles missions du commerce extérieur en adéquation avec les accords de l´Algérie avec l´Union européenne et l´accession prochaine de l´Algérie à l´OMC». M.Bendjaber relève, dans ce cadre, le manque d'effectif des grandes entreprises au niveau des CCI. «Les CCI doivent retrouver leur crédibilité». Pour ce qui est des accords conclus dans le domaine, il souligne, que depuis 1996 à ce jour la Caci a signé 52 accords internationaux, en plus de trois accords signés par les chambres régionales, soit une moyenne inférieure à 6 accords par an. «Toutefois, ces accords ont-ils eu des portées bénéfiques à notre économie?», s'interroge M.Bendjaber. Abordant la question des importations et la contrebande, il dira que pour arrêter cette dernière, il faut réformer les taxes douanières. La CCI du Sahel regroupe les deux wilayas du Centre, Alger et Boumerdès. Elle compte 1662 entreprises adhérentes dont 400 qui sont à jour de leurs cotisations, et enregistre pour la wilaya d'Alger 130.000 registres du commerce en activité. Il faut rappeler que les élections pour le renouvellement des 21 Chambres de commerce et d´industrie (CCI) existantes à travers le territoire national ont eu lieu en janvier dernier. Ces élections vont permettre de dégager des assemblées générales performantes pour le renforcement de leurs activités de telle sorte à donner un appui à l´entreprise et aux entrepreneurs et d´être des espaces privilégiés de concertation.