Un grand défilé de mode a été organisé par Daphné, D-clik et Scamir, avant-hier soir, à l'hôtel Hilton, présentant la nouvelle collection de la créatrice Hassiba Mimouni faisant dans la confection traditionnelle, prêt-à-porter et autres tenues de cérémonie. Le défilé de mode baptisé « Sonate d'été » aura été un solstice événementiel pour la designer Hassiba Mimouni. Et pour cause ! Elle sortira sa griffe personnelle, au début de la soirée, à travers un reportage déjanté, humoristique et inattendu, diffusé sur grand écran, de par une réalisation d'une fraîcheur juvénile. L'assistance, constituée exclusivement de VIP, découvrira la styliste dans son atelier donnant les dernières touches et retouches à la veille de son défilé , non sans stress. Aussi, la maîtresse de cérémonie se distinguera par un maître mot : Elégance. Sa marque de fabrique. Le défilé proprement dit s'articulera en trois moments d'un show divertissant. Le premier instant portera sur les tenues de soirée imprimées, de peinture sur soie, perlées, brodées. Des corsets, des jupes portefeuille, des robes tex-mex mexicaines... Ces modèles arc en ciel très réussis. Une liberté de ton pastel des froufrous tantôt à même la peau tantôt aux échancrures rehaussant la beauté et le port altier des mannequins de Daphné (première et toute nouvelle agence de mannequinat en Algérie). Le deuxième instant montrera les habits traditionnels. Une carte de visite du terroir algérien s'inspirant du sari indien ou du kimono japonais. Cependant avec une approche vestimentaire « customisée » et algérianisante, où le seroual et le karakou feront office d'écrin diapré et chatoyant. Cette couturière se surpassera avec ses « prototypes » improbables à l'impertinence créatrice. A l'image de la fouta kabyle encore une fois customisé mais agréablement. La fouta s'imprégnera de l'esprit pop...art. Le troisième instant exhibera le prêt-à-porter déclinant une tessiture picturale sur soie très années 1960 et actuelle. Bref, Hassiba Mimouni a, sans jeu de mots, de la maille à revendre ! La mode masculine ne fera guère dans la figuration arlésienne. Au contraire ! Cette designer a conçu des sahariennes très « trendy »(branché) avec un morphing à mi-chemin entre la tunique afghane et le kamis oriental. A propos de sa marque « déposée », Hassiba Mimouni expliquera : « Je me base sur les couleurs. C'est très important l'harmonie des couleurs. Même quand c'est sobre, il faut que le ton soit attirant et attrayant. A titre d'exemple, avec la fouta kabyle, j'ai voulu lui donner beaucoup plus d'importance, la mettre en valeur, la moderniser...La fouta est un vêtement tellement beau. Avec le sari, j'ai voulu l'actualiser... ». A souligner que la coiffure (notamment piquée-effilée des années 1960) est signée par Djamila Noubli et le maquillage est de Yamina. Une mention spéciale ! Ce show a été ponctué par des interludes animées par la chorale polyphonique Harmonia, l'instrumentiste Mohamed Rouane, un entracte chorégraphique hispanique et jazzy. Cependant, une seule fausse note. Une panne d'électricité qui aura duré plus de ...50minutes. Ce sont les aléas « indirects ». Ce fut un défilé qui file du bon coton !