Dans une lettre adressée à la direction régionale de l'Agence d'amélioration et de développement du logement «AADL» et aux autorités locales de la wilaya de Skikda, l'association de la cité des 300 Logements AADL, sise à Merj Eddib dans la périphérie sud de la ville de Skikda, menace «de ne plus payer de loyer et de fermer le siège de l'agence locale de l'AADL». Un délai d'un mois est accordé à cet effet aux responsables de l'agence pour trouver des solutions aux multiples manquements que les habitants de la cité relèvent. Dans sa lettre, l'association cite l'épineux problème des ascenseurs qui sont en panne depuis plusieurs semaines déjà. «Cette panne a été presque volontairement actionnée», témoigne un habitant, qui ajoute : «Il y a quelques semaines, alors que tous les ascenseurs de la cité étaient fonctionnels, des mains indélicates étaient venues subtiliser des pièces mécaniques essentielles nous laissant dans le désarroi.» Ce vol a d'ailleurs été très commenté au niveau de la cité et certains sont allés jusqu'à imputer ce «larcin» à des «mains spécialistes» qui auraient, selon leurs dires, ramené les pièces volées à Skikda vers des cités AADL de Annaba. Une enquête a d'ailleurs été ouverte à ce sujet et elle aura certainement à apporter la réponse à ce «mystère». Pour en revenir à la lettre de l'association, les signataires mentionnent le manque d'AEP imposé aux habitants des étages supérieurs des tours 3 et 4 «alors que la cité dispose d'une pompe», lit-on dans la ladite lettre. On y fait part également de l'indignation des habitants quant au manque d'hygiène relevé dans les immeubles. Un fait que l'association conforte en rapportant que les agents de nettoyage «ne viennent qu'une fois par semaine». Dans sa correspondance, l'association revient longuement sur l'état de la cité et surtout sur l'insécurité qui caractérise les lieux. «Les espaces verts sont délaissé et non protégés. A cela s'ajoute un phénomène inquiétant d'insécurité puisqu'on assiste à l'incursion d'individus étrangers à la cité qui s'accaparent les aires de jeux de nos enfants pour les reconvertir en terrain de football avec tout le magma de bruit, d'insanités et de vulgarité qui va avec.» Les signataires de la requête interpellent la direction régionale de l'AADL pour intervenir dans les plus brefs délais «afin de mettre fin à notre insoutenable calvaire», conclut-on.