Le choix de Taghit (80 km au sud de Béchar) comme lieu de célébration de la journée mondiale sur la désertification par une association écologique non gouvernementale, l'AEPEFF, en collaboration avec la direction de l'environnement s'explique, dit-on, par les efforts déployés dans le domaine de la lutte contre la désertification au niveau de la petite localité touristique. Ainsi, 2 importants projets ont été retenus au niveau de la petite agglomération rurale, à savoir le programme de proximité de développement rural (PPDR) et le futur parc naturel qui sera bientôt implanté dans l'oasis saharienne pour atténuer les effets désastreux de la désertification qui gagne du terrain chaque année. Les participants à cette journée ont analysé les aspects et les conséquences néfastes du fléau sur l'environnement. La flore, l'élément le plus endommagé et premier souci de l'homme, a été citée comme étant la première des préoccupations dans le processus de dégradation environnementale. Ainsi, la réduction drastique des couverts végétaux et le déséquilibre des ressources naturelles dû à la sécheresse persistante ont conduit à un bouleversement de l'écosystème en particulier dans les régions agropastorales, ont noté les intervenants des services de la DSA, de l'environnement et ceux des forêts. Quant à la faune, le constat est encore plus dramatique en ce sens que dans les zones naturelles sahariennes, certaines espèces animales, tels le guépard, l'hyène tachetée, le mouflon à manchettes, le fennec, le varan (reptile), l'autruche et même la gazelle surnommée la perle du désert sont en voie de disparition, ont souligné avec force les participants à cette journée sur la désertification. Selon eux, le bilan du désastre écologique ne s'arrête pas là. La forêt algérienne est gravement endommagée. Elle aurait perdue entre 1955 et 1997 une superficie évaluée à 1 215 000 ha. La vulnérabilité de la forêt s'expliquerait, selon les séminaristes, par le défrichement des surpâturages et autres calamités tels les incendies de forêts. A la fin des débats, plusieurs recommandations ont été émises et tendant toutes à sauver les équilibres naturels, à mettre en œuvre les activités d'éducation aux fins de préservation des ressources naturelles ainsi que les méthodes de culture devant protéger le sol des phénomènes de dégradation et aridité. La gestion durable et rationnelle de l'eau comme élément incontournable a été également inscrite au niveau des recommandations par les participants à cette Journée mondiale sur la désertification.