La population locale attend toujours la réception du projet de la réhabilitation des routes. Les habitants dénoncent l'éloignement des arrêts de bus de leur lieu de résidence. Le manque de transport de voyageurs et l'état dégradé des routes suscitent la colère des habitants de Dehimat, dans la commune Sidi Moussa. Des problèmes qui perdurent depuis des années, malgré les promesses des responsables d'en finir avec cette situation. Les autorités locales ont inscrit un projet pour la réhabilitation de la route. Une partie du chantier a été achevée après une longue attente, alors que la deuxième tranche du projet tarde à avancer. Un retard qui offusque de nombreux résidants en raison notamment de la cadence des travaux. «Les travaux peinent à avancer. Le chantier n'est pas pris au sérieux malgré sa grande utilité», raconte un citoyen rencontré sur place. «Aujourd'hui, (jeudi dernier, ndlr), malgré le beau temps, les engins sont à l'arrêt et les travailleurs ont déserté les lieux. On dirait que l'entreprise n'est pas tenue de livrer le projet dans les meilleurs délais», dira un autre citoyen. Tout compte fait, les habitants sont résignés à supporter la poussière et la boue et circuler difficilement à longueur de journée. En fait, le projet de bitumage d'une partie de la voie menant vers Dehimat a été lancé depuis près de trois mois.«Une durée largement suffisante pour terminer les travaux et réceptionner le projet», estiment des habitants. «Au centre de la capitale, des projets pareils sont réalisés en moins d'une semaine», relève, indigné, notre interlocuteur. L'autre casse-tête auquel sont confrontés les habitants de cette cité est l'absence de transport de voyageurs. Les usagers sont contraints de marcher plus d'un kilomètre à pied pour arriver à l'arrêt le plus proche. Les bus de passage ne sont autres que ceux assurant la ligne Sidi Moussa - Les Eucalyptus.Aucune ligne n'est affectée à cette cité, malgré la densité de la population de plus en plus importante qui y est enregistrée. «Des personnes âgées, d'autres malades et des petits enfants doivent parcourir à pied toute cette distance pour attendre l'arrivée d'un bus plein à craquer et voyager dans des conditions souvent inacceptables», raconte une femme d'un certain âge. A l'unanimité, nos interlocuteurs demandent une ligne de transport de voyageurs. «On en a marre de parcourir toute cette distance à pied, sous la pluie et le soleil. Il n'y a même pas où s'abriter quand il pleut», raconte un père de famille, ajoutant que les écoliers sont les premiers à souffrir de cette situation. Ces derniers, faut-il le relever, se plaignent d'ailleurs du manque de transport scolaire. Les deux bus mis à leur disposition sont loin de répondre à la demande, d'autant que les élèves du moyen sont scolarisés dans un CEM à Raïs, et ceux du secondaire au chef-lieu de la commune de Sidi Moussa.