Les habitants de Beni Thour, un des plus grands quartiers du chef-lieu de wilaya de Ouargla, ne cessent d'afficher leur mécontentement quant aux travaux récurrents sur le réseau d'assainissement. Voir dans quel état se trouve déjà la rue menant au CEM Abi Der El Ghaffari, non loin du siège de la Protection civile, donne le vertige. Sur cette rue, le réseau est en travaux depuis des mois et c'est le premier qu'on refait à chaque problème d'assainissement. C'est le dernier en date, celui qu'on a baptisé «Projet du siècle», selon Belkhadem, à l'époque Premier ministre, et qui a été réalisé par un consortium libano-franco- allemand. Or, l'état de ce réseau et du quartier qui en subit les conséquences laisse à désirer. La colère des citoyens est palpable, ils ont la certitude que les responsables chargés de l'étude et de la réalisation de ce projet se payent leur tête. Sinon comment expliquer cette situation, à part qu'ils s'enrichissent sur le dos des citoyens, en engageant des entrepreneurs à la réputation douteuse et où le suivi se fait à coups de billets pour signer le contrat ? Si dans d'autres wilayas les gens aspirent à voir des projets de grande envergure de divertissement, d'aires de jeu, les Ouarglis et ceux du quartier sus-mentionné ne veulent qu'une solution ultime à ce problème qui les agace. Ils veulent seulement voir un quartier propre, un espace vert, une chaussée aux normes, des trottoirs. La poussière les tue à petit feu, les odeurs que se dégagent des égouts à ciel ouvert les font suffoquer.