Loin de baisser les bras devant le décollage difficile de l'aquaculture saharienne promise à un avenir prospère selon les experts de la FAO, la Chambre régionale d'aquaculture saharienne de Ouargla a lancé, le week-end dernier, une première expérience d'ensemencement du Tilapia du Nil dans la daïra d'In Salah. Une première tentative d'ensemencent d'alevins de Tilapia du Nil, espèce de poisson africain expérimentée depuis une dizaine d'années à travers le sud du pays, vient d'être expérimentée dans des bassins d'irrigation agricole de la commune d'In Salah, annonce la Chambre régionale interwilayas de l'aquaculture saharienne dont le siége se trouve à Ouargla. Le week-end dernier a vu en effet l'ensemencement d'un important lot d'alevins de Tilapia au niveau du périmètre agricole de Aïn El Maleh, à 10 km de In Salah. Il s'agit, selon la chambre professionnelle d'aquaculture saharienne, d'une nouvelle expérience qui vise à donner de l'élan et un élargissement du périmètre d'expérimentation de l'aquaculture intégrée à l'agriculture dans une zone dotée de bonnes potentialités hydriques et de structures techniques convenables à même de favoriser la bonne conduite d'un élevage de poisson dans les palmeraies de la région du Tidikelt. Les jeunes agriculteurs de la région, à l'instar de ceux des autres wilayas du sud-est, bénéficieront de plusieurs sessions de formation sur site afin de leur inculquer les techniques de base de l'élevage de poissons dans les zones sahariennes dans le cadre de un programme pédagogique incluant des cours de production aquacole tropicale. Il est à souligner que de gros efforts de pérennisation et de développement de l'aquaculture sont menés à travers le sud du pays dans le cadre d'un vaste programme régional qui a reçu l'appui technique d'un groupe d'experts de la FAO qui effectue régulièrement des tournées de suivi et d'inspection des petites fermes aquacoles dans les palmeraies ainsi que les grandes exploitations et fermes aquacoles lancées notamment dans les wilayas de Ouargla et Ghardaïa durant les dix dernières années. Celles-ci rencontrant quelques problèmes de choix d'espèces rentables, de disponibilité d'un aliment local adapté, de circuits de commercialisation et même d'ordre culturel quant à la consommation même du Tilapia lors de son lancement. Mais il se trouve que malgré le décollage difficile de cette nouvelle activité dans les palmeraies du sud, la détermination des agriculteurs devenus aquaculteurs, celle des techniciens qui relatent des success stories nationales voire internationales en Afrique subsaharienne. C'est d'ailleurs l'objectif de la dernière mission visant l'élaboration d'un programme national de développement de l'aquaculture saharienne lancée en 2013 dans le sud-est et quelques wilayas de l'ouest de l'Algérie. A la demande des autorités algériennes, les experts de la FAO avaient élaboré un projet de programme national avec pour objectif la contribution au désenclavement des zones rurales et la lutte contre la pauvreté à travers le développement durable de l'aquaculture artisanale et commerciale, la sédentarisation des populations rurales, la création d'emplois et de revenus et la diversification des ressources protéiniques des populations rurales sahariennes. Ce programme a été finalisé en décembre 2013 et devra élargir le périmètre