L'essence sans plomb, utilisée par de nombreux automobilistes dont les véhicules sont conçus avec l'option de protection de l'environnement, est introuvable au niveau des stations d'essence de la commune de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou. L'ancienne pompe d'essence appartenant à Naftal, demeure la seule qui soit munie d'un volucompteur pour ce type de carburant. Cependant, elle n'en dispose pas depuis plus d'un mois au grand dam des usagers. Rien n'indique les raisons de cette rupture qui tend à durer, créant des désagréments aux clients de la société nationale, chargée de la commercialisation des carburants. Lorsqu'une panne ou une interruption quelconque de la distribution survient, comme c'est le cas en ce moment, les automobilistes sont forcés de se déplacer vers les communes limitrophes d'Ait Agouacha ou de Yattafen, toutes deux distantes de plus de dix kilomètres de Aïn El Hammam, pour s'approvisionner. Selon un pompiste, cette défaillance «est due à l'opération de barémage, un moyen qui consiste à jauger les citernes, effectuée par les services techniques de la société». Pourtant, cette crise ne serait pas survenue si les trois autres stations privées, existant au niveau de Aïn El Hammam disposaient de pompe sans plomb et ne se limitaient pas à la vente du gasoil et de l'essence super. En colère, contre Naftal, les usagers ne comprennent pas que cette rupture perdure. «On comprend qu'une panne bloque les machines deux ou trois jours, mais que l'absence d'essence dure plus d'un mois est inacceptable», nous confie un automobiliste rencontré sur les lieux.