En visite officielle en Algérie à l'invitation de la Fondation Konrad Adenauer, l'ancien vice-ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Klaus-Juergen Hendrich, membre du Parlement fédéral (Bundestag) et de sa commission extérieure, a rencontré hier le président de l'APN pour discuter des relations algéro-allemandes et du développement de la coopération entre les deux pays. Lors de cette visite qui s'achèvera aujourd'hui, le parlementaire a également discuté avec un groupe de journalistes pour s'informer de la situation du pays mais également des projets de coopération actuellement en cours. Dans la foulée, M. Klaus-Juergen Hendrich a annoncé la visite en Algérie du chancelier allemand Gerhard Shröder dans quatre semaines. Pour l'hôte de l'Algérie, l'Allemagne considère notre pays comme étant « très important » par rapport aux pays voisins, « pas uniquement du fait de ses richesses économiques mais surtout pour son potentiel humain et culturel ». M. Klaus-Juergen a estimé que son pays « avait peur, durant ces dix dernières années, que l'Algérie sombre dans l'intégrisme. Cela aurait eu des conséquences néfastes pour toute la région du bassin méditerranéen. Fort heureusement, nous constatons que l'Algérie va mieux aujourd'hui. Elle retrouve sa stabilité et sa place. Elle s'achemine vers la démocratie... » Il a noté « l'intérêt » des hommes d'affaires allemands au marché algérien, notamment dans « le domaine de la construction où déjà ils participent à la réalisation du métro, mais également de l'automobile, l'agroalimentaire... ». La leçon du 11 septembre A propos du terrorisme, il a indiqué que la solution ne pouvait être uniquement sécuritaire. « Le terrorisme doit être combattu dans le cadre de la loi. C'est cela un Etat de droit... » Pour lui, le 11 septembre « a prouvé, non seulement aux Américains mais également au monde entier, le danger de l'intégrisme religieux. Ce qui a poussé les Etats à le combattre partout où il est installé. » Au sujet de l'affaire de l'enlèvement des 32 touristes occidentaux au sud du pays et le paiement par son gouvernement d'une rançon pour leur libération, le député a tout simplement déclaré : « J'ai fait partie de la commission parlementaire restreinte qui a été installée pour étudier cette affaire avec le gouvernement. Nous savions que ce dernier a payé une rançon mais je ne dévoilerai pas le montant. C'est tout ce que je peux vous dire à ce sujet... » A la question de savoir pourquoi il ne voulait pas s'étaler sur la question, M. Klaus-Juergen s'est contenté de réitérer : « Je ne peux vous en dire plus... » Il a néanmoins beaucoup insisté sur « la cohabitation » du religieux avec la politique « à condition que le religieux ne tente pas de gérer la vie politique ou quotidienne du citoyen. Il est important que la religion ait sa place dans la politique parce que le principe de base du religieux est de faire en sorte de créer les meilleures conditions pour améliorer la vie d'autrui... ». Le parlementaire a rencontré durant la journée d'hier des responsables au niveau du ministère des Affaires étrangères, ainsi qu'une délégation de députés qui doit se rendre incessamment en Allemagne sur invitation de la Fondation Konrad Adenauer. M. Klaus-Juergen Hendrich sera reçu aujourd'hui par le président du Sénat avant d'achever sa visite.