Le système parlementaire algérien s'ouvre de plus en plus aux expériences étrangères. Une délégation parlementaire allemande effectuera, à partir de demain, une visite officielle de quatre jours en Algérie. Elle sera conduite par le président de la commission culturelle et des médias au Parlement de la République fédérale d'Allemagne (Bundestag), M.Heinz-Joachim Otto. Outre le président de l'APN, M.Amar Saâdani, la délégation devra s'entretenir avec le président de la commission de la culture, de la communication et du tourisme à l'APN, ainsi qu'avec plusieurs ministres et responsables des secteurs de la culture et de la communication en Algérie. L'APN avait reçu, du 21 au 23 janvier dernier, une délégation parlementaire allemande conduite par la vice-présidente du Parlement de la République fédérale d'Allemagne (Bundestag), Mme Gerda Hasselfeldt, dans le cadre d'une visite officielle en Algérie visant l'approfondissement des relations de coopération parlementaire entre les deux pays. Le Parlement algérien s'ouvre, donc, de plus en plus aux expériences étrangères en matière de fonctionnement. On reprochait à ce dernier, dont le rôle est de défendre les intérêts des citoyens et d'approfondir la gouvernance démocratique, d'être inutile et que les préoccupations des citoyens ne sont pas vraiment prises en charge. Certains considèrent que l'Algérie n'innove en rien dans le domaine mais le système évolue dans le bon sens: le travail de projets de loi, les séances questions-réponses à travers les interpellations de membres du gouvernement et questions orales ou écrites. Des projets on été adoptés, comme celui concernant la famille, le code de la nationalité, les hydrocarbures, l'eau, l'accord d'association avec l'Union européenne, la justice et l'organisation judiciaire. Les séances de questions-réponses ont permis d'apporter des éclairages sur un bon nombre de préoccupations qui ont été exprimées par les députés. D'autres reconnaissent, par contre, que le système nécessite encore certains réglages, une meilleure maîtrise en ayant un oeil fixé sur les expériences de même type qui se déroulent dans un grand nombre de pays et à travers des systèmes institutionnels comparables au nôtre. Le recyclage des fonctionnaires est l'une des solutions nécessaires pour développer ce système dans notre pays. D'ailleurs, récemment, des fonctionnaires de l'APN ont bénéficié de quatre jours de formation, dans le cadre de la coopération parlementaire algéro-américaine. Le président de l'APN estime que cette rencontre vise à renforcer les capacités institutionnelles en Algérie à travers une formation technique des fonctionnaires parlementaires non élus, assurant des missions législatives et administratives. Pour lui, cette rencontre, au-delà de l'échange d'idées et d'expériences, constitue un pas important dans la promotion du système parlementaire algérien. Notons, également, que des journées d'étude ont été organisées à l'APN comme celle sur le «Parlement et la société civile», tenue les 6 et 7 novembre 2006, sachant que le renforcement de l'interaction entre la société civile et le Parlement constitue un élément majeur pour la consolidation de la bonne gouvernance et l'amélioration du fonctionnement de la démocratie. Cet atelier était inscrit dans le cadre du programme d'appui au Parlement algérien, conduit en partenariat entre les deux chambres du Parlement et le PNUD.