Les travaux de réalisation du pôle universitaire de M'sila qui se déroulant à faible cadence, car confrontés à un certain nombre d'aléas liés à la faiblesse en moyens de réalisation et en main-d'œuvre qualifiée, ont connu, depuis mars dernier, nous dira Boulhout Nasreddine, DLEP de M'sila, une accélération de rythme sans précédent, qui a fait que les objectifs en matière de délais ont été réduits de cinq années à 18 mois. Cette accélération du rythme s'en trouve être vérifiée au niveau du site, où pas moins de 74 entreprises, réparties sur la totalité du site exploitable d'une superficie de 76 ha, sont à pied d'œuvre à un rythme soutenu, faisant de cette aire un immense chantier dont le relief accidenté du site confère un caractère pharaonique à ces travaux. Ce pôle universitaire, à travers son plan d'aménagement, avec ses quatre facultés de 15 000 places pédagogiques, des laboratoires, la cité résidentielle de 1000 lits et le reste des infrastructures, paraît s'imbriquer dans une aire qui a la configuration d'un « entonnoir » dont les limites extérieures se matérialisent dans les voies ferrées menant à Bordj Bou Arréridj (BBA et Batna)- sauf cependant pour la cité universitaire de 9000 lits qui se trouve à l'extérieur de cet « entonnoir » se situant au-delà de la voie ferrée menant vers BBA. A propos de la réduction des délais, on est convaincu que l'ouverture des portes de l'université se fera au mois d'octobre 2007, après le lancement effectif des travaux en mars 2006, a lancé M. Boulhout. Outre la mise à disposition des moyens de réalisation et de la main-d'œuvre qualifiée par la DLEP, la réduction des délais est la conséquence d'une organisation synchronisée des travaux aussi bien pour le bloc pédagogique, ceux de l'hébergement, du raccordement à l'eau potable, l'assainissement, de l'électricité, du gaz par l'implication des différents intervenants (Sonelgaz, hydraulique, forêt, transport, DTP). La conduite des travaux à un rythme soutenu, conjuguée à l'implication coordonnée des autres facteurs, n'est pas une action fortuite, mais un acte réfléchi, savamment orchestré par le wali de M'sila qui, depuis le début de cette année, a mené en toute discrétion tout ce monde au pas de charge vers l'objectif qui apparaît à l'horizon. « La situation des travaux prévalant au niveau du pôle universitaire, nous dira Boulhout, se caractérise par des travaux moyens variant en fonction des programmes ». Pour le programme 2005, a-t-il soutenu, composé de 4000 places pédagogiques et 1000 lits, le taux moyen pour le bloc pédagogique varie entre 45 et 65% et pour l'hébergement le taux se situe à 80%. Pour le programme 2006, a-t-il poursuivi, composé de 11 000 places pédagogiques destinées à 4 facultés : la première de 4000 places pour les sciences humaines, le taux de réalisation est à 20%, la deuxième faculté de 3000 places, le taux de réalisation est de 35%, la troisième faculté (technologie) de 1000 places, le taux est de 35% et la quatrième faculté de 1000 places, le taux est à 10%. Pour l'hébergement du programme 2006, 9000 lits, dont 6500 lits sont à un taux de 35% et les 2500 lits lancés dernièrement, le taux est à 5%. Dans le programme des Hauts-Plateaux qui vient d'être notifié, le pôle universitaire sera renforcé de 2000 places pédagogique de 1000 lits, un deuxième restaurant central (1000 couverts) et un minicomplexe sportif. Rappelons que le pôle universitaire, qui est en phase de réalisation pour une enveloppe financière de 8,2 milliards de dinars, vient en complément à l'université Mohamed Boudiaf qui a accueilli l'année universitaire qui s'achève avec 18 500 étudiants.