L'enquête ouverte récemment par les services de la Gendarmerie nationale sur la gestion du dossier du logement rural dans la commune de Mechroha, est au stade des interpellations des mis en cause et des témoins dont des élus et des fonctionnaires de la commune précitée. Ils sont des dizaines d'individus à avoir été auditionnés depuis quelques jours par les enquêteurs, a-t-on appris hier auprès de plusieurs sources concordantes.Genèse de l'affaire : quelques semaines auparavant une tierce personne avait procédé à un abattage clandestin d'arbres séculaires en zone forestière pour y implanter un logement rural provoquant, du coup, des supputations quant aux complicités existantes au sein de l'administration de l'APC. La plainte déposée par la Conservation des forêts, quelques jours après cette atteinte, a eu un effet inattendu puisque d'autres pratiques peu orthodoxes ont été révélées par les investigateurs, notamment la délivrance de certificats de résidence au profit de personnes étrangères à la commune et inscrites, de surcroît, sur la liste des futurs attributaires d'aides financières de l'Etat. D'autres vrais faux documents qui ont étoffé ce dossier font partie des preuves matérielles de l'implication directe d'au moins une vingtaine de personnes qui composent avec le circuit. On y a relevé des noms de sinistres individus abonnés dans le recyclage des biens immobiliers et des prête- noms utilisés dans la dilapidation des propriétés domaniales. Pour faux et usage de faux et dilapidation de biens publics, entre autres griefs retenus dans cette affaire, les principaux mis en cause dont la liste officielle n'a pas encore été dressée, risquent de lourdes peines, estiment nos sources. Ces dernières n'écartent pas l'hypothèse d'étendre les investigations à d'autres chapitres de la gestion des affaires de ladite commune.