Des citoyens constitués en association de quartier dénoncent l'indifférence des autorités face au manque d'eau. Plusieurs habitants à Mamounia, à 2 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, sont sans eau potable depuis longtemps. C'est le cas des habitants de la Cité des 92 logements qui souffrent de l'absence flagrante de cette ressource vitale, selon leurs dires, depuis plus de quatre ans. Une situation qualifiée de pénible qui a trop duré. Un citoyen du quartier, K. Miloud, souffrant d'une maladie chronique, n'a pu dissimuler son étonnement quant au «refus des pouvoirs publics de prendre en considération les doléances des citoyens en ce qui concerne ce problème». Notre interlocuteur nous a remis une copie d'une requête adressée au wali de Mascara, il y a près de deux ans, plus précisément le 25 juin 2012, par laquelle les citoyens, constitués en association de quartier, dénoncent le manque d'eau potable et l'indifférence des responsables concernés face à cette situation. La même source, qui se dit fatiguée par les déplacements inutiles entre les services de la direction de l'Algérienne des eaux (ADE), la mairie, la daïra d'Aïn Fares, l'hydraulique et la wilaya, s'est interrogée d'un ton énervé : «Jusqu'à quand doit-on continuer à acheter l'eau potable auprès des colporteurs à raison de 700 dinars la citerne ? C'est impossible que toutes nos tentatives pour mettre un terme à notre calvaire se soient soldées par un échec.» A Relizane, depuis plus d'une semaine, des milliers de familles, établies sur le territoire de certaines communes comme Zemmora, Oued Djemaa, Mendès, Beni Dergoune et autres, vivent le calvaire pour se procurer un jerrycan d'eau. «Notre quotidien est devenu insupportable», s'est exclamé un jeune qui n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur l'entreprise de gestion des eaux et surtout sur l'indifférence et l'inertie des responsables. «Nous sommes des êtres humains et l'eau nous est vitale pour notre hygiène, notre lessive enfin pour notre vie», s'est écrié un autre en ajoutant : «Cette situation nous a contraints à recourir aux citernes tractées avec tout ce que cela peut engendrer comme risque. Alors que nous payons cher les citernes, l'Algérienne des Eaux n'a pas omis d'envoyer ses factures salées», a tonné un citoyen en ajoutant : «Il ne s'agit pas d'un quartier ou d'une cité, c'est toute une région de la wilaya qui est privée de cette précieuse denrée et je pense que le rétablissement de la situation est une affaire qui urge». En effet, l'on apprend que les fortes rafles de vent ayant sévi ces derniers temps dans la région ont occasionné un important dédommagement sur le système de pompage du barrage Gargar d'où sont alimentées les communes concernées. Cela dit, la population refuse d'être victime des manquements de la gestion des responsables concernés. «C'est du mépris, de la pure hogra ce que nous subissons», a conclu un citoyen dans tous ses états.