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Présidentielles en France : A Barbès, dans l'indifférence
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Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2014

C'est une fin d'après-midi qui refuse de céder sa place à la nuit. A la sortie du métro de Barbès Rochechouart, beaucoup de sans-papiers et deux fourgons de police, deux univers qui s'ignorent. Entre « LM, LM », « Rym, Rym », « Marlboro, Marlboro », balancés d'un air absent par les jeunes haragas, quelques phrases sur la présidentielle.
Paris / De notre correspondant

« J'ai 20 ans, le monsieur a 82 ans (77 réellement, ndlr)et cela fait un an qu'il ne s'est pas adressé au peuple. Je n'ai connu que lui comme président. Le gouvernement, comme Bouteflika, est complètement mort. Ils n'ont rien fait pour le peuple alors place aux jeunes », tranche Mourad.

Hacène est serveur depuis de nombreuses années, d'abord dans un café à Ménilmontant puis à Château-Rouge quand son patron a ouvert un second bar. « Ils disent qu'il se présente au nom du peuple algérien, pas du mien en tout cas. Je n'ai pas été consulté. Ou alors comme depuis l'indépendance, à l'insu de mon plein gré. On ne m'avait jamais demandé mon avis. Je n'ai jamais voté, ni ici ni en Algérie. Je ne me rends au Consulat qu'en cas de force majeure. Il me rappelle trop la hogra des administrations algériennes».

« Tout est vieux en Algérie »

Rachid aussi n'ira pas voter, même s'il le voulait. Brun, maigre, habillé d'un survêtement criard, il survit grâce à des petits boulots. Il est arrivé à Barbès après un long périple à travers l'Europe. « A votre avis pourquoi les jeunes déboursent-ils entre 60 et 70 millions de centimes pour venir en Europe ? Tout est vieux en Algérie, la vie a déserté le pays depuis longtemps. Je vis mieux comme sans-papiers en Europe que durant toute ma vie en Algérie en 27 ans d'existence. Bouteflika n'évoque pour moi qu'un pays figé, momifié. Lui ou un autre, c'est kif-kif »

Venu lui acheter un paquet de Marlboro à 3 euros au lieu de 7, Hamid acquiesce. « J'ai 60 ans, si j'étais jeune en Algérie, j'aurais fait la même chose que les haragas. Il y a tout et il y a rien en Algérie. Tout pour certains, rien pour la majeure partie de la population. On peut vivre avec rien un moment, pas tout le temps. Mes enfants refusent de s'y rendre, même en vacances. Ils n'ont pas de carte consulaire, je suis le seul à voter. Tout sauf Bouteflika. Dans le monde entier, c'est limité à deux mandats, ce quatrième est de trop ».

Non loin du local du candidat d'Ali Benflis, un sympathisant tente de convaincre trois chibanis à voter pour son champion. Embarrassés, ces derniers tentent de cacher leur scepticisme. « J'avais toujours pensé que le vote était obligatoire. On suivait les consignes de l'Amicale. Au fond de nous-mêmes, on savait que nos voix avaient peu d'importance, qu'elles étaient comptabilisées immanquablement en faveur du régime. On le faisait parce qu'on croyait que les services consulaires allaient nous embêter dans nos démarches. Cette fois-ci, je suis malade par ce qui se passe. Quand je regarde les journaux, j'ai honte de ce qu'est devenue l'Algérie, j'ai honte d'être Algérien ».


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