Les « petites » nations de foot-ball qui participent à la Coupe du monde pèchent toutes dans le domaine de la préparation psychologique de ce grand rendez-vous planétaire. Que d'équipes-surprises ne sont pas allées au bout de leur exploit et surtout possibilités affichées en début de compétition. la formation de l'Equateur en a été la parfaite illustration, hier face à l'équipe de l'Angleterre (match perdu par les sud américains 0-1). Les partenaires de Tenorrio ont trop respecté les Anglais au point de les laisser jouer, sans jamais les bousculer. En effet, durant toute la rencontre , l'équipe de l'Equateur n'a que peu bousculé son adversaire du jour qui s'est fait un plaisir de dominer les débats sachant qu'en face l'adversaire n'était qu'un simple « admirateur ». Les Sud-Américains ont été tout simplement méconnaissables par rapport à leurs trois sorties en poule où ils ont inondé de fraîcheur le début de la Coupe du monde avec des matches exemplaires face à la formation de la Pologne, du Costa Rica et à l'équipe d'Allemagne. Un premier tour satisfaisant en tout point de vue. Une fois la qualification aux huitièmes en poche, les Equatoriens n'ont pas trouvé les ressources morales suffisantes pour repousser les limites de l'exploit. L'Algérie a connu ce phénomène en 1982 en Coupe du monde en Espagne. Après la victoire de légende (2-1) face à l'Allemagne, inconsciemment les Verts se sont étourdis, grisés par l'exploit, au lieu de garder la concentration, qui a fait leur force le 16 juin à Gijon, pour rééditer la performance. L'Autriche n'en demandait pas tant. C'est ce « handicap » que les « petites » nations doivent maîtriser pour espérer aller le plus loin possible dans cette terrible épreuve où la moindre faiblesse se paie cash. Les footballeurs étant des compétiteurs, leur cursus de formation doit englober, obligatoirement, ce volet extrêmement important. Dans ce type de situation, l'euphorie est le pire ennemi des footballeurs des pays qui ne sont pas abonnés à cette fête mondiale du ballon rond. Bien jouer un match, c'est souvent à la portée des joueurs. Aligner de bons résultats est un peu plus difficile. Confirmer tout au long de la compétition, c'est le label des grandes équipes.