Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderazzak Makri, a déclaré, lors d'une conférence de presse tenue hier, au siège de son parti à El Oued, que l'Algérie passe par une situation difficile qui constitue un véritable danger pour notre pays (aux niveaux politique et économique) de corruption et en matière de liberté de la presse. Dans ce sens, le leader du MSP a indiqué que la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, composée de partis et de personnalités nationales, prépare une conférence nationale pour la transition démocratique qui se tiendra en mai prochain. Les portes de cette conférence sont ouvertes même pour le pouvoir, qui ne devrait pas rater cette occasion puisque, selon Makri, «cette situation est très dangereuse et ne saurait être dépassée que par le projet de transition démocratique qui sera proposé au pouvoir». A. Makri est allé plus loin en déclarant que «si le pouvoir refuse le projet de transition démocratique, nous recourrons à l'escalade politique». Il a également appelé le régime à ne pas penser à diviser et à disperser l'opposition politique qui, selon lui, est devenue plus forte que jamais. M. Makri a souligné que le projet de transition démocratique est une occasion pour sauver le pays. Il a indiqué par ailleurs qu'une rencontre aura lieu aujourd'hui avec Ali Benflis pour discuter de la conférence nationale sur la transition démocratique. Et d'ajouter que des rencontres auront lieu avec d'autres partis politiques, notamment avec le FFS. Concernant l'amendement de la Constitution, le président du MSP a précisé que son parti n'est pas concerné par la nouvelle Constitution, si elle représentera le point de vue du pouvoir. Il n'a pas raté l'occasion pour parler de la Journée mondiale de la liberté de la presse, de sacrifices des journalistes et de la transition démocratique en indiquant : «La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique et la presse sont dans la même tranchée.»