Cette année encore, la randonnée du 1er Mai a drainé énormément de monde. Dès 9 h30, sous un soleil tapant, la place du 1er Novembre commençait à se remplir peu à peu, avant de «grouiller» de randonneurs. On y trouvait de tout : des jeunes et des moins jeunes, des familles entières, des bandes de copains, et même quelques solitaires, curieux par la vision d'un spectacle aussi grandiose. Le point salutaire de cette manifestation annuelle (à l'initiative de l'association Bel Horizon, en collaboration avec l'Institut Français), est bien sûr la mixité qui y était de mise. «Autant de mixité occupant l'espace public, dans une ambiance bon enfant, contribue grandement à changer les mentalités. J'y ai même décelé quelques «barbus» enthousiasmés par cet évènement», nous expliquera un randonneur. Il faut admettre que ce rendez-vous «pédestre» de la ville d'Oran, au fil des années, a su s'imposer au point d'attirer des foules venues de différentes wilayas. Si, par le passé, la randonnée se dirigeait vers le fort de Santa Cruz, depuis 2013, faute d'engouement, elle s'est transformée en balade urbaine, de facto «plus facile à gérer». Jeudi dernier, en attendant 10 h, heure du coup d'envoi de la marche, les organisateurs «chauffaient» le public par un joli métissage : des fanfares autrichiennes jouant des musiques typiquement algériennes. Puis, ce fut l'heure de battre le pavé : les randonneurs ont alors quitté la place du 1er Novembre pour emprunter les ruelles étroites de Sidi El Houari, avant d'atteindre la promenade de Létang où une première halte a été observée. Sur la place principale de cet emblématique jardin, une scène a été aménagée où artistes, de différentes nationalités, ont pu s'y produire. En reprenant de plus belle, la marche s'est dirigée vers le square Port Saïd, en passant par le Front de mer. En cours de route, des hommes géants (montés en fait sur des échasses) ont fait le bonheur des petits en animant des spectacles improvisés. Enfin, on pourra dire que cette balade urbaine a été un franc succès, toutefois, il faut reconnaître que beaucoup de randonneurs sont nostalgiques de l'époque où la manifestation se dirigeait vers le fort de Santa Cruz.