Le placement des demandeurs d'emploi dans les administrations et les entreprises n'est pas toujours suivi de recrutement effectif. Au premier trimestre 2014, 2495 demandeurs d'un emploi ont été placés dans des entreprises par l'intermédiaire de l'Agence de l'emploi de la wilaya de Tizi Ouzou (AWEM), sur un objectif tracé par la tutelle au ministère du travail qui table sur la création de 2500 placements par trimestre. 608 autres placements ont été créés dans le cadre du Contrat de Travail Aidé (CTA) sur un objectif fixé de placer 750 demandeurs d'emploi chaque trimestre. C'est ce qu'a indiqué Farid Kheloui, directeur de l'AWEM, à l'issue d'une journée consacrée aux mesures d'appui à la promotion de l'emploi et des dispositifs mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre du CTA et du Contrat de Formation-Insertion (CFI), organisée jeudi dernier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Néanmoins, ces emplois dits «d'attente», n'assurent pas un contrat de travail permanant aux souscripteurs, sauf dans le cas où l'organisme employeur décide d'un recrutement définitif au profit de l'employé. En effet, le CTA est un dispositif qui prévoit le recrutement des jeunes chômeurs auprès des entreprises publiques et privées par l'intermédiation de l'AWEM. L'Etat assure des mensualités allant de 8000 à 12000 DA, sous un contrat non-renouvelable de trois ans au profit des diplômés universitaires et des techniciens supérieurs. «Le CTA a connu un engouement auprès des demandeurs d'emploi», fera savoir le responsable de l'AWEM. Cependant, «l'employeur est tenu d'assurer un contrat de travail en bonne et due forme au profit de son employé lié sous un CTA», rappelle ce responsable. Quant au CFI destiné aux jeunes âgés entre 16 et 20 ans, notamment ceux qui n'ont pas de formation ou de qualification professionnelle, il prévoit le placement de ces jeunes dans les différents secteurs d'activités économiques pendant une année non-renouvelable, à raison d'une mensualité allant de 4000 à 6000 DA. Le CFI intervient au moment où le marché de l'emploi de certains secteurs est en manque de personnel ouvrier. Cependant, l'engouement pour ce contrat reste moindre, car beaucoup de jeunes optent pour les dispositifs Ansej et Cnac, indique-t-on lors de l'ouverture des débats. En outre, des représentants d'entreprises ont soulevé des préoccupations liées aux retards accusés dans le payement de leurs situations financières, aux lenteurs dans le traitement des dossiers de leurs employés et la présence obligatoire des employeurs lors des procédures de recrutement au niveau des services de l'AWEM. D'autres ont proposé l'informatisation des services de l'AWEM et ceux de la direction de l'emploi en vue d'endiguer un tant soit peu les tracasseries administratives auxquelles font face ces employeurs et leurs employés. Un autre intervenant regrette que des diplômés universitaires se retrouvent au chômage au bout de 3 ans de contrat de travail non-renouvelé par son employeur.