Témouchent vient d'avoir sa journée d'information sur les mesures d'appui en faveur de la PME, une journée qui aurait pu avoir un réel impact si elle n'avait pas réuni un nombre aussi faible d'intéressés au regard des 3 151 PME recensées. Fort instructive, la rencontre avait pour objet d'offrir aux chefs d'entreprises une opportunité de s'informer sur les différents dispositifs mis en place par l'Etat à travers les institutions chargées d'encadrer la promotion du secteur. L'objectif escompté en est l'amélioration de la compétitivité de la PME algérienne, le maintien de sa part de marché interne et la conquête éventuelle du marché extérieur. L'expert de l'antenne ouest de Euro-dév pme (programme MEDA) est venu faire une présentation du programme de mise à niveau en faveur des PME du secteur privé, un programme de 63 millions d'euros qui devait expirer fin 2006 et qui a été prorogé à décembre 2007. L'objectif de celui-ci vise en particulier à faire évoluer les compétences managériales de l'entrepreneur et apporter un soutien à la mise en place d'un environnement favorable aux PME (banque, douane, impôts, etc.). On saura que ce programme n'a, à ce jour, bénéficié à aucune PME de Témouchent bien que nombre d'entre elles vivent des situations kafkaïennes avec leur environnement en particulier. Le deuxième intervenant, le directeur du BSTPO, s'en prendra frontalement au programme MEDA, le suspectant de travailler d'abord les intérêts de l'Europe que ceux du Sud de la Méditerranée. Il remettra en cause le niveau de qualification des experts d'Euro-dev, « des experts qui ont besoin eux-mêmes d'être mis à niveau pour prétendre mettre à niveau les PME algérienne ». Le responsable de la bourse de sous-traitance et de partenariat de l'ouest, après avoir également déploré la disparition de nombre d'entreprises à Oran du fait de l'absence de « concourance » malgré la nécessaire concurrence, présente ensuite l'objet de son organisme. Celui-ci se présentant en plusieurs missions, consiste pour l'essentiel à rapprocher les offres et les demandes de sous-traitance et de partenariat. Traitant des PME face aux obstacles techniques au commerce selon les règles de l'OMC, le directeur régional du commerce préconisera le « réseautage » qui consiste en la mise en réseau des PME. La même idée est développée par le directeur des études prospectives et de l'innovation technologique au niveau du ministère de la PME. Le « réseautage » débouche sur la constitution de lobbys qui, comme au Japon où le marché est le plus ouvert au monde, arrivent à défendre leurs intérêts communs.