Les propositions de projets d'investissement faites par les promoteurs de la région sont souvent bloquées ou moisissent à ce jour dans les tiroirs des banques ou des structures chargées de l'étude des dossiers. L'hôtel Bel Air d'Aïn Témouchent a abrité, hier, une journée d'information sous le haut patronage du wali et la direction de la PME et de l'artisanat de la wilaya ayant pour thème “Le rôle du Fonds de garantie dans l'appui aux PME”. L'objectif recherché à travers cette manifestation est d'offrir aux chefs des PME ainsi qu'aux promoteurs une opportunité de s'informer sur les solutions que présente le Fonds de garantie (Fgar) à la problématique de financement de la PME. Celui-ci se heurte non seulement à l'insuffisance des garanties réelles à offrir à la banque, mais aussi au mode de gestion qui se limite globalement au contexte familial (personnel et cadres dirigeants), à l'absence d'un système de formation adapté aux besoins de la PME ainsi qu'à l'éloignement de cette dernière de la sphère de la recherche scientifique pour l'acquisition de procédés techniques performants. L'assistance, composée généralement de promoteurs et autres responsables d'entreprise, ainsi que des responsables concernés ayant un lien direct avec le secteur, à l'image du président de la Chambre de commerce Tafna et du directeur du tourisme, a eu droit à trois communications. Le rôle du Fonds de garantie dans l'appui aux PME présentée par Abdenour Houaoui, directeur général du Fgar, appui financier dans le cadre du développement Meda présentée par Ouassini Mokhtari, expert de l'Edpme Euro-développement Oran et la dernière ayant trait au nouveau dispositif d'investissement présentée par le représentant de l'Andi et ce, conformément à l'ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 relative au développement de l'investissement modifiant et complétant celle du 20 août 2001. Au cours du débat ouvert à cet effet, certains participants ont saisi cette opportunité pour dénoncer le système bancaire qui demeure, hélas, désuet et obsolète, et qui n'a pas pu s'adapter à la réalité du système économique en pleine mutation. Bencherif Saïd, président de l'Association nationale des entrepreneurs de carrières des mines a, quant à lui, mis l'index sur l'absence d'enthousiasme des autorités locales quand il s'agit de prendre en charge, par exemple, le dossier du secteur des mines, un créneau d'envergure régionale, voire nationale. “Nous avons déposé un dossier depuis cinq ans déjà auprès de la wilaya et nous continuons d'attendre”, indiquera-t-il. M. LARADJ