La place que doivent tenir les PME dans le développement économique national nécessite une constante mise en évidence de leur rôle principal avec tout l'appui organisationnel et technique s'imposant. Par un financement de 40 millions d'euros accordé par l‘Union européenne, outre 4 millions d'euros effectués par Alger, à titre d'accompagnement, l'appui au secteur des PME s'en vient à trouver un élan nouveau, tel que s'inscrivant dans le programme Meda II dont le lancement devrait avoir lieu en ce proche mois de mai, pour une durée de trois ans.Toutefois, plus loin que l'assistance accordée aux PME algériennes dans le cadre du Meda II, un bilan vient à s'imposer sur fond de puissantes perspectives économiques, sachant toute l'importance revêtue par ces petites et moyennes entreprises ou industries (PME-PMI) en termes de soutien et de prolongement d'activités nationales de développement de grande envergure, l'exemple en la matière venant des pays les plus développés ; ceux-ci veillant à la multiplication et autres facilitations de fonctionnement, de croissance et d'extension de ces mêmes PME-PMI. De fait, en Algérie, l'activisme en faveur des PME et de leur accroissement dans les différents secteurs d'activité aura trouvé un puissant appui auprès du Conseil national consultatif des PME (CNC/PME), lequel n'a cessé d'agir en vue de parvenir à un mode de financement exclusif des PME, dans le même temps que cet objectif tend à lever les difficultés d'accès aux crédits bancaires dans un sens de logique nationale de développement économique. L'action du CNC/PME ainsi qu'entreprise depuis sa mise en place en 2003 n'a pas manqué de porter ses fruits dans un sens de dialogue très élargi relatif à la promotion des PME ; à la mise en place d'associations professionnelles spécifiques ; enfin, à l'élaboration d'une stratégie de développement de ce secteur d'activité également spécifique. Et c'est dans un tel cadre de conseils et de consultations que l'on s'en vient à comprendre la démarche de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) visant à créer un centre d'appui pour les PME ; objectif ayant pour but de permettre aux PME de se rapprocher de services leur permettant d'augmenter leur compétitivité avec l'aide de consultants et de bureaux d'études algériens. Avec l'appui de la Chambre de commerce algéro-allemande, la partie algérienne, au niveau de la Caci, a beau jeu de proposer, à tout investisseur intéressé, un “Business Plan” assurant une prise en charge totale de toute PME, du plan marketing aux ratios financiers en passant par un plan de développement, une étude financière et une étude de faisabilité… Dans une même projection organisationnelle est de même soumise aux promoteurs de nouvelles PME une évaluation des risques internes et externes de leur future entreprise ; analyse permettant de faire une évaluation des points forts et des points faibles d'une entreprise, permettant, de ce fait, de connaître, d'évaluer et d'anticiper les risques et les opportunités existants. De même de noter l'étude juridique à laquelle peuvent avoir recours les créateurs d'une société ou entreprise et qui les aideront à prendre la bonne décision quant à la nature juridique de leur création. Toujours dans le cadre des buts qu'ils s'est assignés, notamment en matière de communication et d'amélioration du système d'information économique, le Conseil national consultatif des PME s'en vient, également, à apprécier l'initiative algéro-allemande, première du genre en Algérie et portant sur l'édition d'un annuaire spécialement dédié aux cabinets de conseil en management d'entreprise ; annuaire venant pallier un important déficit en informations destinées aux PME. À ce propos, de savoir que les PME algériennes et les promoteurs de ce type d'entreprise ne disposaient, à ce jour, d'aucun outil d'information susceptible de les aider à s'orienter vers des structures spécialisées en soutien et conseil, l'élaboration d'un outil pouvant combler ce déficit en information devenant, dès lors, pressante. Aujourd'hui, la communication et l'information à destination des PME, dans un cadre d'études et de conseils s'opérera à travers des cabinets spécialisés recensés en l'annuaire précité, sachant que la majorité de ces cabinets répertoriés, à savoir 53%, se trouvent dans la région Centre, à plus forte densité de PME ; 28% des cabinets dans l'est du pays ; 12% à l'Ouest et 7% au Sud. En cette veille de nouveau plan quinquennal jamais égalé sur le plan de financement, apparaît clairement, et à travers ces quelques détails techniques, qu'une réévaluation du secteur des PME a été solidement engagée en vue d'assurer à ce secteur la place qui lui revient dans les différents domaines de production et de travaux publics de tous genres, le tout s'inscrivant dans un cadre de développement économique durable et croissant.